lundi 13 juin 2016

Fondation Pierre Gianadda à Martigny, 2

Après avoir ressenti la lumière intense et chaleureuse des toiles de Zao Wou-Ki, j'ai arpenté le parc arboré du musée pendant une petite accalmie mais, même sous une pluie fine, les sculptures éparpillées dans l'espace révèlent un musée à ciel ouvert. Un grand plan d'eau équilibre l'ensemble dans une dimension japonisante. J'ai donc admiré un Calder (mobile), un Miro (une tête burlesque en bronze), un César (un sein planté dans l'herbe), un Niki de Saint Phalle (une poupée géante colorée à l'outrance), un Germaine Richier (vieille femme sur un piédestal), un Chillida, un Brancusi, etc. Tous les grands sculpteurs du XXe siècle sont vraiment présents dans cet espace magnifique. J'ai aussi croisé des faux moutons, une louve et son petit, des formes géométriques abstraites. Il faut prendre un peu de temps pour se balader dans les sentiers balisés en flairant l'air frais et vert, pour saluer ces formes souvent en bronze et en pierre et pour se recueillir devant certaines plus émouvantes comme celle de Germaine Richier. J'ai aussi vu un hommage à la musique du plasticien Arman où il a installé un amoncellement de violons formant un monticule géant comme s'il voulait atteindre le ciel avec des notes musicales. Tous les parcs devraient se doter de sculptures pour donner le goût de l'art et de la beauté... Je rêve certainement, mais la Fondation n'a pas hésité à poser ces œuvres en plein air pour le plus grand bonheur des visiteurs.  Avant de partir, je suis retournée dans le musée pour revoir les peintures de Zao Wou-ki, les enregistrer dans mes pupilles et les graver dans ma mémoire. Cette exposition se termine le 12 juin et Picasso le remplace du 17 juin au 20 novembre 2016. Une librairie disposait de tous les catalogues de la Fondation et je suis repartie avec le Zao Wou-Ki et avec "La beauté du corps en Grèce"... Je me suis jurée de revenir dans ce lieu à deux heures trente de Chambéry. Une belle journée, ce mercredi de juin.