dimanche 21 septembre 2014

La Toscane, 2

Après Volterra, direction Sienne, que j'avais déjà visité dans les années 90, et quand je suis arrivée sur la célébrissime Piazza del Campo où se déroule le traditionnel Palio (course de chevaux entre les quartiers), rien n'avait changé... Je me suis sentie rajeunir (c'est bien agréable) et j'ai retrouvé la même impression d'émerveillement face à l'architecture médiévale de la ville. J'avais loué une chambre dans une vieille maison de maître et je disposais d'un jardin suspendu. Il faut vraiment être en pleine forme pour Sienne dont les rues montent, descendent, montent, descendent et aucun moyen de locomotion n'est disponible pour épargner nos jambes. Alors, j'ai marché, marché et beaucoup marché. Les touristes étaient assez nombreux dont pas mal de Français, et je m'attendais à les retrouver dans la Pinacoteca Nazionale, mais grand soulagement de ma part, j'ai arpenté les salles de peinture pratiquement en solitaire. Devant mes yeux, des dizaines d'œuvres de l'école siennoise à seulement admirer dont le sublime Simone Martini. Ces peintures sur bois d'artistes souvent méconnues racontent l'histoire du Christ, du rôle majeur de la religion dans la société de l'époque. Il faut regarder attentivement les paysages peints dans ces peintures du XIIIè siècle. Après ce musée installé dans un palais (comme toujours en Italie), et qui fermait l'après-midi (!), j'ai redécouvert le Duomo tout en marbre blanc et noir, avec des centaines de pavements exécutés entre 1359 à 1547. Dans cette cathédrale, se cache une très belle bibliothèque patrimoniale "La Piccolomini" dont les murs sont recouverts de fresques du Pinturicchio en 1509. il existe un lieu insolite à découvrir : l'hôpital Santa Maria della Scala, fondé au XIe siècle et destiné à accueillir les pauvres, les orphelins et les pèlerins. Cet hôpital gigantesque dans un bâtiment gothique a servi de modèle car les soignants devaient se laver les mains (au XIVe)... Dans cet espace, les Siennois ont installé un musée archéologique dans un dédale de couloirs sous des voûtes peu éclairées où sont exposés des poteries, des urnes et des objets de nos Etrusques toscans, un labyrinthe fabuleux d'une fraîcheur bienvenue. J'ai appris que le grand écrivain Italo Calvino s'est éteint dans cet hôpital qui a fermé ses portes en 1995. Une grande découverte pour moi ! Encore une étape bien passionnante dans mon parcours toscan... Je remercie le guide Toscane-Ombrie du Routard, une Bible pour toutes ces informations que je livre dans ce blog !