lundi 19 octobre 2020

Atelier Lectures, 3

 La deuxième partie de l'atelier concernait les nouveautés de la rentrée littéraire. J'avais envoyé une petite sélection de romans français pour jouer au jeu des prix littéraires qui vont bientôt commencer en novembre. Geneviève a commencé la séquence avec "Comédies françaises" d'Eric Reinhardt, un roman "documentaire" à ses yeux. Dimitri, un jeune reporter de 27 ans, mène une vie tourbillonnante. Un jour, il se lance dans une enquête sur la naissance d'Internet et apprend qu'un ingénieur français avait inventé un système de transmission de données. Mais dans les années 70, les pouvoirs publics ont interrompu ses recherches et ont choisi le Minitel. Cet erreur stratégique montre l'influence des lobbies au sein du milieu politique. L'écrivain décrit aussi les frasques sexuelles de Dimitri entre deux moments d'enquête. Ce roman parodique et plein d'humour veut décrire une comédie humaine dans les coulisses de la vie économique et politique française. Mylène, Régine et Janelou ont choisi le même livre : "Intimité" d'Alice Ferney. Elles ont apprécié ce roman dense et intimiste à l'unanimité. L'écrivaine raconte le destin de trois personnages contemporains : une libraire féministe et célibataire par conviction, un père architecte et veuf élevant sa fille et une enseignante qui s'est inscrite sur un site de rencontres. Cette polyphonie sur le couple, sur la parentalité, sur l'amour forme un récit dynamique et illustre les différentes façons de vivre à notre époque où tout peut advenir. Bonheur familial ou individuel, Alice Ferney manie l'humour et la dérision à bon escient pour montrer que la vie en société n'est pas toujours d'une simplicité harmonieuse. Un coup de cœur à découvrir pour rejoindre ou pas le clan des fans ! Annette a lu "Une rose seule" de Muriel Barbery, publié chez Actes Sud. Un roman japonais, subtil, délicat comme les promenades que la narratrice entreprend pour retrouver les traces de son père. Annette a cité aussi "Une farouche liberté" de Gisèle Halimi et "Quitter Madrid" de Sarah Manigne. Odile a présenté "Chavirer" de Lola Lafon, publié chez Actes Sud. Cléo, une jeune collégienne, rêve de devenir danseuse. Elle est sexuellement piégée par une pseudo Fondation de la vocation qui l'aide à réaliser ce rêve puéril. Cléo devient à son tour une "entremetteuse" pour faire carrière. 30 ans plus tard, l'affaire ressurgit et le pardon est-il encore possible ? Un très bon roman de cette rentrée littéraire. Chantal a présenté l'autobiographie philosophique et intellectuelle de Barbara Cassin au titre rimbaldien, "Le bonheur, sa dent douce à la mort". Elle a apprécié ce livre tout en avouant que certains passages lui ont semblé un peu obscurs. A découvrir. La suite, demain.