vendredi 6 mai 2011

"Rosa candida", un souffle frais d'Islande

Ce roman, édité aux éditions Zulma, a rencontré un succès d'estime à la rentrée de septembre. La littérature islandaise ne fait pas partie de mes lectures courantes. En effet, Audur Ava Olafsdottir, l'auteur, est islandaise. Son roman aborde le thème de la renaissance. Le jeune héros du livre partage avec sa mère la passion d'une rose particulière à huit pétales, la rosa candida. Or sa mère meurt dans un accident de voiture. Arnljotur se retrouve avec son père et un frère autiste. Il est aussi un jeune père sans l'avoir choisi car une seule nuit avec une jeune fille a changé sa vie. Il veut quitter sa terre islandaise pour travailler et le voilà dans un monastère où il se fait embaucher comme jardinier. Il va devoir se prendre en charge : travailler, se nourrir lui-même, s'intégrer dans la communauté du village, et surtout penser à la rosa candida. Il va cheminer lentement vers cette métamorphose d'autant plus qu'il va accueillir sa petite fille avec sa mère. Notre héros va connaître la solidarité du village et des moines pour l'organisation de sa vie quotidienne. Le face à face d'Arnljotur et de la mère de sa petite fille s'avère délicat et alors que le lecteur s'imaginait la naissance de cette petite famille, une surprise rompt le cours logique de l'histoire. Ce n'est pas un grand chef d'oeuvre mais on ne peut pas toujours lire des sommets en littérature. Ce roman ressemble à un bosquet ombragé et frais, simple et serein, avec des personnages qui n'ont rien d'héroïque et qui se battent humblement pour atteindre un bonheur certain. Il suffit parfois de patience dans l'attente amoureuse et de volonté pour vivre ses passions (la rosa candida). Le style du roman reflète la simplicité naturelle des personnages et des lieux. Bon roman pour l'été qui approche...