lundi 6 janvier 2020

Mes dix meilleurs romans de 2019, 1

L'an 2019 s'en est allé, bonjour 2020. Le temps des bilans est arrivé. Voila mes dix romans préférés en 2019 dans l'ordre chronologique de janvier à décembre. Je ne préfère pas établir un classement préférentiel car mes coups de cœur ne se mesurent pas d'excellent à médiocre. Les titres que j'indique ont surnagé dans ma mémoire (parfois encombrée par les années…) et m'ont laissé un souvenir indélébile. En janvier, j'ai choisi le roman de Michel Houellebecq, "Serotonine". Même si j'ai préféré "Soumission", cet ouvrage prophétique évoque l'esprit du temps avec la rébellion d'un agriculteur ruiné, la recherche de l'amour, le mal-être du narrateur, la solitude contemporaine, la sexualité tarifiée, la violence sociale. Même si on n'est pas attiré par l'univers un peu glauque de ce grand contemporain, je recommande évidemment la lecture de toute son œuvre. En février, une des nouveautés de la rentrée m'a beaucoup intéressée : "Chien-loup" de Serge Joncour qui se lit d'une traite. Retour à la nature d'urbains fatigués, une légende rurale, un secret familial, des personnages gionesques. En mars, j'ai redécouvert avec admiration les récits autofictionnels de Jean Rouaud avec "Kiosque", "Misère du roman", "Une façon de chanter", "Un peu la guerre". A mes yeux, un écrivain majeur d'aujourd'hui, un Proust des classes modestes, un monde perdu et retrouvé grâce à la fée littérature. En avril, j'ai beaucoup aimé "Une amie de la famille" de Jean Marie Laclavetine. La noyade de la sœur du narrateur a provoqué un séisme familial et cette jeune femme était devenue une amie pour nier sa disparition. Un beau récit sur le deuil et la résilience. En mai, je n'hésite pas à rappeler l'extraordinaire saga d'Elena Ferrante, "L'amie prodigieuse" en quatre tomes et j'ai lu "L'enfant perdu" avec un très grand plaisir et aussi avec nostalgie, le dernier volume. A lire absolument ne serait-ce que pour l'Italie. En juin, "La danse du temps" d'Anne Tyler a confirmé mon intérêt pour cette romancière américaine, spécialiste de beaux portraits féminins en pleine crise existentielle. Elle analyse finement les couples vieillissants, les relations familiales, la classe moyenne américaine. En juillet, j'ai succombé au charme d'une écrivaine italienne, Goliarda Sapienza. J'avais lu le magnifique "L'art de la joie" et j'ai lu ses récits autobiographiques : "L"université de Rebibbia" et "Les certitudes du doute" où elle raconte son passage en prison et le retour à la liberté. La solidarité féminine n'est pas un vain mot pour cette sicilienne volcanique. La suite, demain.