mardi 13 février 2024

Escapade à Biarritz

Pendant une semaine, j'ai pris le large marin dans ma belle cité de Biarritz, un retour aux racines familiales. Devant mes yeux : la Grande Plage, les rochers, l'Hôtel mythique du Palais, le Rocher de la Vierge, le Port des Pêcheurs, l'église Sainte-Eugénie et tant d'autres sites que je repère toujours avec un grand plaisir dans mes déambulations quotidiennes. Ces balades matinales m'offrent des panoramas superbes ! Vagues géantes sur le pont du Rocher de la Vierge, plages en marée basse où affleurent les roches couvertes de lichens, bâteaux de pêche couchés sur le flanc dans le port. Les fameux "Ours blancs" se jettent dans l'eau glacée sans hésitation. J'admirais leur témérité et ces bains de mer quotidiens ont un bienfait salutaire pour la santé. Mais je manquais certainement d'entraînement ! J'aime flâner, déambuler dans cette ville balnéaire pendant l'hiver sans la masse touristique d'avril à novembre. Les Biarrots et Biarrotes vivent dans un petit paradis surtout l'hiver et ils le savent bien. Des policiers municipaux encadraient des classes scolaires et ils avaient le sourire aux lèvres. Je suis tombée sur une manifestation d'enfants en costumes basques fêtant Sainte Agathe dans les rues de la ville. La culture basque est toujours vigoureuse et vivante dans cette région française. J'avais l'impression de vivre dans un temps culturel long d'une tradition plus que millénaire. La langue basque restera toujours une énigme et il est très difficile de l'apprendre si on ne naît pas dans son bain linguistique dès sa naissance. J'ai profité aussi d'une de mes librairies préférées, le Bookstore, et en fouillant les rayonnages pour trouver une pepite littéraire, j'ai déniché deux Zweig : des lettres de l'écrivain et une conférence sur le mystère de la création artistique. Sur le balcon de mon studio, je vivais des moments de gardien de phare en observant les surfeurs en alerte "vagues" dès le matin. Les mouettes n'arrêtaient pas de passer devant mes yeux en planant de bonheur et j'ai même réussi à donner une mie de pain à l'une d'entre elles. Si la réincarnation s'avérait réelle apres notre disparition terrestre, je choisis sans hésiter le corps d'une mouette pour planer au-dessus de l'océan, des vagues et du sable. En plein hiver, j'ai ressenti la douceur du climat basque sans pluie mais en fin de semaine, la tempête Karlotta est arrivée et l'océan s'est déchâiné ! Les vagues, hautes de quatre mètres, lêchaient avec une énergie découplée les plages et les promenades. Des vents contraires empêchaient la marche tranquille. J'ai pris quelques photos pour immortaliser ces moments de furie météorologique. Alors, j'ai déviné que le dieu Neptune était de très mauvaise humeur pendant ces deux jours en Côte basque. Lundi, quand je me suis envolée vers Lyon, la colère de Neptune s'est évanouie et j'ai attéri à Lyon sans dommage ! Je ne veux pas me montrer "chauvine", mais quand même, il est beau, mon Pays basque !