mercredi 11 août 2010

Le premier amour de Véronique Olmi

Véronique Olmi a écrit un roman très attachant. Avec une écriture simple et limpide, cette histoire raconte un moment-clé dans la vie d'Emilie. Son héroïne est une femme de cinquante ans, mariée, mère de trois filles et qui part en Italie après avoir lu un message de son premier amour, Guido, dans Libération. Elle part subitement pour retrouver cet homme qu'elle a aimé quand ils étaient jeunes. Je ne dévoilerai pas la fin du livre mais j'ai aimé les remarques d'Emilie sur la famille, la perte des enfants qui deviennent des adultes, sa relation avec sa soeur handicapée, ses rencontres dans son voyage, ses retours vers le passé. Un roman à lire pendant les vacances, bourré de sincérité, d'humour et de lucidité.On se prend à sourire souvent et à méditer sur des phrases qui vous parlent aussi de vous ! Je vous livre la dernière phrase du roman : "Le monde est fait de milliers d'absence et que s'y promener avec bonté n'en détournerait pas le cours, car la vie est un manque, irrattrapable, et nous demeurons pour toujours inconsolés." Malgré une ambiance nostalgique, Véronique Olmi nous invite à porter une attention précieuse aux moments présents.

Revue de presse

Au mois d'août, il semblerait que tous les français (surtout les parisiens) s'absentent et sont massés sur les plages... Mais, certains d'entre eux travaillent beaucoup pour permettre aux autres de partir et certains aussi comme moi profitons de nos maisons, de nos jardins, à l'abri de la foule, du bruit, des voitures et de l'ennui que je lis souvent dans les visages de ceux qui deviennent des "touristes" estivaux. La presse aussi prend des vacances malgré une actualité dense et inquiétante : inondations, canicule, insécurité urbaine, faits divers sordides. Le monde politique est aussi en vacances (on respire mieux), donc, il faut attendre la rentrée pour régler les problèmes en cours. En parlant de presse, je lis le dernier Nouvel Observateur et comme les journalistes sont eux aussi en vacances, ils ont concocté un numéro certainement écrit en avril. Après les histoires de couple, voici cette semaine, un dossier sur les géants de la pensée. Alors, par curiosité, j'ai acheté ce numéro. Pour le Nouvel Obs, il existe donc six géants : Jacqueline de Romilly, Jacques Le Goff, Paul Virilio, François Jacob, Edgar Morin et René Girard. Enfin, j'ai eu l'impression d'avaler un air un peu plus intelligent que d'habitude. Je retiens l'article sur Jacqueline de Romilly, femme intellectuelle de premier ordre, académicienne et hélléniste magnifique. J'ai peu lu son oeuvre et depuis que j'ai visité une toute petite partie de la Grèce, je me dois de découvrir cette "géante" de la pensée !