mardi 19 avril 2016

"La Femme de l'escalier"

L'écrivain allemand, Bernhard Schlink, est connu du public pour son best-seller mondial, "Le liseur", paru en 1997 chez Gallimard. Il vient de sortir "La femme de l'escalier", traduit par le grand spécialiste de la littérature allemande, Bernard Lortholary. Un avocat dans la soixantaine se trouve à Sydney pour régler quelques affaires de son cabinet international. Dans une galerie d'art, il tombe par hasard sur un tableau représentant une femme descendant un escalier. Il décide d'ajourner son retour en Allemagne et il se met à la recherche de cette femme mystérieuse qu'il a connue dans sa jeunesse. En effet, ce tableau était au cœur d'un conflit entre deux clients de son cabinet. L'industriel richissime Gundlach, mari de la femme en question, refusait de remettre ce tableau endommagé au peintre Schwind, amant d'Irène. Dans cette transaction délicate, le narrateur du roman tombe fou amoureux de cette femme adulée par son mari et par son amant. Il va se rapprocher d'elle et accepte de substituer le tableau pour plaire à Irène. Il met ainsi sa vie professionnelle en danger. Quand il réussit ce vol avec la complicité d'Irène, celle-ci disparaît subitement en emportant ce maudit tableau. Plusieurs années après cet abandon inexpliqué, revoir ce tableau dans une galerie ravive cet échec amoureux et cette forfaiture qu'il n'a jamais digérée. Notre avocat engage un détective sur les traces d'Irène en Australie et le roman prend toute son ampleur quand il la retrouve sur une île isolée, vivant seule depuis longtemps. Il convoque aussi les deux acolytes du passé d'Irène. Je ne dévoilerai pas la fin de l'intrigue. Vont-t-ils enfin comprendre la fuite d'Irène ? Pourquoi a-t-elle agi ainsi ? Et si tout pouvait recommencer ? L'amour peut-il resurgir entre eux ? Bernhard Schlink propose l'histoire originale d'un quatuor, composé de trois musiciens amoureux de la belle flûtiste, fuyante comme le son de son instrument... Un beau roman à découvrir et une mélancolie toute brumeuse sur le temps qui passe et sur les regrets des amours avortés...