mercredi 28 décembre 2016

"Eloge de la lecture et des livres"

J'ai réfléchi sur la teneur de ce dernier billet de l'année : une critique de roman, de film, une rubrique musique, un compte-rendu d'atelier ou de voyage ? J'ai fouillé ma bibliothèque et j'ai trouvé deux petits volumes charmants dans la collection "Le petit Mercure" dont les titres commencent toujours par "Le goût de...". J'aime les petits formats et tous les amateurs(trices) d'escapades européennes connaissent la série sur les villes et les pays du monde entier. Mais, l'éditeur Mercure de France a ajouté une thématique éclectique avec le goût du café, des chats, de la forêt, de la nostalgie, du rêve, du rugby, et. Au total, une centaine de titres existe pour tous les goûts et pour toutes les couleurs, des anthologies de textes courts, extraits de romans et d'essais... J'ai remarqué dans la collection, deux titres exceptionnels à mes yeux de passionnée des livres : "Le goût des livres" et "Le goût de la lecture". Le premier volume rend hommage aux professionnels du livre ( les éditeurs, les libraires) et aux amateurs éclairés (bibliophiles, bibliomanes, bouquinistes). L'ouvrage est composé de trois chapitres : grandeur du livre, du fétichisme des volumes, bibliofolies et autres bizarreries. De Charles Nodier à Paul Valéry, de Gustave Flaubert à François Bon, les textes célèbrent la passion de ces objets de papier qui ne quitte jamais les grands lecteurs(trices). Dans l'introduction, l'auteur-concepteur du volume, écrit : "Les livres donnent corps, matériellement, à ce qui a pu nous instruire, nous enchanter, nous surprendre, ils portent en eux la trace de ce que nous sommes, ils nous ont donné nos plus belles heures, ils nous ont aidés à peaufiner nos idées, à mieux penser." Les livres prennent vie avec les lecteurs(trices) et le deuxième volume, "Le goût de la lecture", donne la parole aux écrivains qui, sans lire, ne peuvent écrire. L'éloge de la lecture se loge dans de très nombreux textes littéraires et je ne peux pas citer tous les auteurs convoqués dans l'anthologie. J'ai retenu Alberto Manguel, Georges Perec, Pierre Dumayet et surtout un écrivain peu connu en France, Robert Lalonde du Québec. Je lui laisse la parole pour une définition de la lecture : "Est-ce encore moi que je revois, adolescent encagé, en qui ça a commencé d'exploser, au ralenti, petit être insignifiant mais emporté déjà dans une universalité sans limites, loin de cet empêchement généralisé dont les autres ont tristement l'air de s'arranger, comme on survit à un deuil ou à un exil. Les livres que j'ai lus - les bons, les donneurs de fièvre, les bousculants, les essouflants m'ont bien davantage sauvés que ceux que j'ai écrits." Pour ce dernier billet plus long que d'habitude, je tenais à rappeler l'objectif de ce blog : transmettre l'amour des livres et de la lecture...