lundi 30 janvier 2012

Albert Camus, une pensée au zénith

Ce numéro Hors-série du Magazine littéraire, consacré à Albert Camus, est en vente dans les Maisons de la Presse. Albert Camus est mort le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture, conduite par Michel Gallimard. Michel Onfray nous offre aussi un essai très important sur Camus, "L'ordre libertaire, la vie philosophique d'Albert Camus", livre qui a constitué la une des hebdos en début janvier. Le Hors-série nous propose un grand nombre d'articles très éclairants sur l'oeuvre camusienne et sur l'homme. Des articles, signés Michel Onfray, Olivier Todd, Alain Finkielkraut, Roger Grenier, Jean Daniel, Max-Pol Fouchet, nous apportent des points de vue multiples sur cet écrivain abondamment critiqué, conspué, voire méprisé par ses pairs d'hier à aujourd'hui. "un philosophe pour les Terminales" disait un critique littéraire. De nos jours, il est plutôt admiré, aimé et même devient une icône de la liberté et de la lucidité. J'ai noté dans le discours de François Hollande au Bourget un hommage à Albert Camus, qui ne serait pas devenu un grand écrivain sans l'école républicaine. Sa mère d'origine modeste était femme de ménage. Ce parcours extraordinaire et exemplaire du petit garçon en Algérie jusqu'au Camus, prix Nobel de littérature en 1957, à 44 ans a de quoi forcer l'admiration en sachant qu'une majorité d'écrivains est issue de la bourgeoisie. Quand un homme politique évoque des figures littéraires incontestables et incontestées tel Albert Camus, j'apprécie ce lien avec la littérature qui se réconcilie avec la vie publique. Tout le monde ne peut pas devenir Camus mais quel symbole magnifique !