vendredi 10 août 2012

L'Espagne (suite)

En feuilletant le journal "Le Monde", j'ai remarqué un article concernant le comédien Denis Podalydès, signé Francis Marmande : "Portrait du toréro en tragédien" dans la page Culture. Je sais que la corrida est très décriée par des opposants agressifs qui prennent le parti de l'animal et  considèrent ce fait culturel comme un anachronisme,  une anomalie et même une barbarie. Et j'ai été très étonnée d'apprendre que le très raffiné Denis Podalydès, comédien, natif de Versailles, était un "aficionado". Les arènes de Bayonne sont décrites dans l'article en question et voir dans un journal national une référence aussi "régionale" du côté du Pays basque a remué ma mémoire. J'ai évoqué dans le billet de jeudi un ouvrage de Jean-Claude Carrière sur l'Espagne et la corrida symbolise l'esprit de ce pays. Affronter un toro fulminant, lâché dans l'arène et prêt à tuer le torero a de quoi subjuguer un aficionado. Le risque mortel ne quitte pas l'homme-toreador qui domine sa peur et sa sidération face à son ennemi fascinant : le toro... Dans mon adolescence, j'ai vu des corridas quand je vivais à Bayonne et j'étais une fan d'El Cordobès ! Cet article très joliment écrit par le talentueux Francis Marmande a ravivé mes souvenirs tauromachiques. La lecture réconcilie le présent avec le passé et même dans un article de presse, le lecteur(trice) peut puiser un plaisir certain dans la belle écriture d'un article du Monde. Denis Podalydès compare son art de la comédie à la corrida : "une pure angoisse" quand il entre en scène... Décidément, la culture espagnole irrigue au-delà des frontières !