lundi 7 décembre 2020

Atelier Lectures, 1

 Malheureusement, l'atelier Lectures n'a pas eu lieu en novembre pour cause de confinement. Nous devions aborder quelques romans américains publiés en l'an 2000 et aujourd'hui. Je pensais que l'on débattrait de ces lectures en décembre et l'annonce est tombée : la maison de quartier ne peut recevoir l'atelier Lectures. Donc, encore une impossibilité de se retrouver malgré les masques, les gestes barrière, la distance entre participants. Quelques activités sont maintenues comme les ateliers cuisine, l'aide aux devoirs, l'accueil des familles. La culture (ateliers philo et lectures) disparaissent du panorama. Evidemment, ces rencontres ne semblent pas essentielles aux yeux des responsables... C'est bien dommage. Je le regrette beaucoup tout en comprenant l'extrême prudence de l'institution concernant le virus. En attendant, je propose souvent à mes participantes de m'envoyer des coups de cœur. J'ai obtenu quelques réponses que je mentionne dans ce blog pour conserver un souvenir de cette période où le deuxième confinement nous prive de nos rencontres autour du livre et de la littérature. Rien ne vaut la présence physique, le partage des regards, l'écoute des voix, la couleur des vêtements, la gestuelle corporelle, les sourires et les rires, la chaleur humaine. Je n'ai pas eu envie d'établir une rencontre par distanciel, à travers un écran d'ordinateur. J'attendrai janvier en rêvant de revoir toutes les lectrices en vrai, "en chair et en os". Le virus provoque une vie virtuelle et une vie désincarnée sans microbes, sans virus, sans attachement, sans contact... Vivement qu'un vaccin nous redonne notre vie d'avant ! Rien ne vaut la lecture pour oublier cette période difficile, voire dramatique dont les conséquences seront certainement déprimantes. Je démarre l'évocation des coups de cœur avec Régine. Elle a choisi "Château de femmes" de Jessica Shattuck. Trois destins de femmes dans l'après-guerre en Allemagne. L'une est la veuve d'un résistant allemand qui accueille dans un château en Bavière deux autres veuves de résistants contre Hitler et leurs enfants. Leur chagrin commun va-t-il les souder, les aider à se reconstruire malgré la honte et la culpabilité ? Un très bon roman à découvrir. Danièle a relu avec plaisir "Raboliot" de Maurice Genevoix, publié en 1925. Notre Président l'a remis en "selle" depuis sa panthéonisation. Ce bûcheron de Sologne aime braconner et sort la nuit pour poser ses pièges. Mais, un gendarme le traque. Danièle a écrit : "J'aime sentir l'humus de la forêt, côtoyer les étangs, voir se succéder les différents quartiers de la lune et suivre avec Raboliot, le fil des saisons". Pourquoi ne pas lire ou relire ces romans classiques où le terroir acquiert toutes ses lettres de noblesse. La suite, demain.