mardi 23 janvier 2024

Atelier Littérature, 3

 La deuxième partie de l'Atelier Littérature était consacrée aux coups de coeur, ces lectures libres, choisies par les amies lectrices. Annette nous a présenté le prix Médicis Etranger en 2023, obtenu par une écrivaine de la Corée du Sud, Han Kang, "Impossibles adieux", publié chez Grasset. Les deux protagonistes de cette histoire se nomment Gyeongha et Inseon. La première va aider son amie, hospitalisée et celle-ci lui demande de prendre soin de son perroquet, laissé à l'abandon. Dans cette maison, Gyeongha trouve des archives troublantes relatant un massacre de 30 000 civils assassinés en 1948. Ce roman dense et original a touché Annette car elle aime se baigner dans une culture différente où, dit-elle, en Asie, les esprits ont une place importante. Danièle a beaucoup apprécié la biographie d'Astrid Lindgren, une romancière suédoise, créatrice de la savoureuse Fifi Brindacier. Elle a influencé des générations de jeunes lecteurs. Indépendante, féministe, défenseuse des droits de l'enfant, cette écrivaine a vraiment séduit Danièle. Mylène a présenté avec conviction le dernier récit de l'écrivaine portugaise, Lidia Jorge, "Misericordia", Prix Médicis Etranger l'année dernière. Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d'une année de vie dans sa maison de retraite. Sa fille, Lidia Jorge, retranscrit les textes de sa mère qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile et une curiosité pour la vie et pour les autres. Mylène était émue par ce témoignage intimiste sur la condition humaine, sur la fin d'une vie noble et digne. La relation mère-fille est aussi au centre du récit. La vieillesse est souvent un "naufrage" mais même sur le Titanic, avant qu'il ne coule, la vie peut offrir de très beaux instants. Janelou a apprécié le récit autobiographique de Laure Murat, "Proust, roman familial". J'ai déjà commenté cet ouvrage dans mon blog et ce récit très "classe" se lit avec beaucoup d'intérêt. Geneviève, la nouvelle recrue de l'Atelier, a évoqué un roman de Julien Gracq, "Un balcon en forêt", publié en 1989 chez José Corti. Un écrivain somptueux, un style somptueux et une histoire sur l'Attente. C'est la drôle de guerre en 39. L'aspirant Grange est cantonné à la maison forte des Hautes Alizes entre Sambre et Meuse en Belgique. Ce blockhaus, construit au coeur de la forêt, abrite quelques soldats isolés qui ont pour mission de stopper les blindés allemands. Dans un roman de Julien Gracq, il faut tendre son attention et se baigner avec bonheur dans une prose française, l'une des plus belles de la littérature. Merci encore à Geneviève d'avoir choisi ce texte dense, subtil et si fascinant. Véronique a mentionné le dernier coup de coeur de l'Atelier Littérature avec "Les terres animales" de Laurent Petitmangin. Un roman dystopique et écologique après un accident d'une centrale nucléaire. Un groupe d'amis décident de rester dans leur village contaminé. Ils partagent des valeurs essentielles comme l'amitié et la solidarité face à un monde devenu invivable. Rendez-vous le jeudi 15 février pour évoquer le grand écrivain européen, Stefan Zweig !