jeudi 13 septembre 2012

"Petit éloge des amoureux du silence"

Ce petit ouvrage de la collection Folio à deux euros, intitulé joliment "Petit éloge des amoureux du silence" a été écrit pour moi ! Je ne connais pas son auteur, Jean-Michel Delacomptée, mais j'avais déjà noté un article dans le journal "Le Monde" signé de ce même auteur. Tout ce qu'il raconte dans cet opus de 133 pages a bien confirmée  mon goût profond du... silence. Il en parle d'une manière intelligente, profonde en dénonçant les "responsables politiques" de ne pas prendre au sérieux ce fléau qui s'amplifie de jour en jour dans les villes, dans la campagne, dans le voisinage, partout. J'aime particulièrement le passage où il avoue qu'il aime la pluie, l'hiver, les intempéries qui obligent les bricoleurs à délaisser leurs outils délirants de bruit... "Société de rafistolages où l'on occupe ses loisirs à taper, taper, retaper." On ne mesure pas les conséquences du bruit sur la santé et bon nombre d'anecdotes qu'il évoque ne sont pas du tout inventées. Pour ma part, j'ai choisi un quartier éloigné de deux kilomètres du centre ville pour éviter les voitures, mobylettes, motos, et aussi les travaux urbains en constante progression. Un critère me suffisait : une petite maison, et du silence la nuit surtout... Evidemment, je n'échappe pas aux tondeuses mais les jardins sont petits, je n'échappe pas aux passages des jeunes à mobylette mais ils ne tournent pas longtemps, je n'échappe pas aux aboiements de deux chiens mais ils arrêtent quand le quartier est désert. J'ai donc de la chance d'avoir rencontré cet oasis, près du centre ville. Jean-Michel Delacomptée est en colère contre cette civilisation moderne du bruit car certains individus revendiquent le bruit comme symbole de vie (radio, télé, machines, musique légère, etc.). Dès que je pénètre dans un restaurant sonorisé, je sors aussitôt... Bref, ce petit livre  résume tous les agacements et les contrariétés provoqués par le bruit. Lisez cet éloge bien écrit, percutant et très utile sur ce fléau, le bruit et ce délice, le silence...