lundi 18 février 2013

Rubrique cinéma

Dès que je remarque dans le programme de ma salle de cinéma préférée, une comédie italienne, je suis presque toujours assurée de voir un film à l'atmosphère "made in Italy", avec une recette savoureuse, liée au pays lui-même, à sa légendaire empathie et son humour décapant. Le film en question se nomme "Scialla !" traduit pauvrement en français : "Joue-la cool !". Réalisé par Francisco Bruni, ce film raconte l'histoire de Bruno, le personnage principal, écrivain-alimentaire de biographies populaires (stars porno, footballeurs, etc). Il a renoncé à l'enseignement et donne des cours particuliers à des élèves en grandes difficultés. Sa galère quotidienne le rend, non pas aigri, mais plutôt philosophe dans le ton doux-amer et fataliste. Une mère d'un garçon de 15 ans à qui le professeur donne des cours, lui avoue qu'il est le père de cet enfant, conçu lors d'une nuit d'amour unique, quinze ans auparavant. Elle lui demande d'héberger l'adolescent pour occuper un poste au Mali. Il choisit le silence et cache donc sa paternité à Luca qui vient s'installer chez lui. Le mot "Scialla" convient parfaitement à Luca, cancre à l'école, flambeur avec les copains, inéduqué et inapte aux contraintes sociales et familiales. L'apprentissage de la vie peut démarrer pour Luca grâce à la présence intelligente et cultivé de son ami le professeur, son père clandestin.  Cette comédie possède une grâce certaine et repose sur la confrontation loufoque entre un fils sans repères et un père sans fils. Tout peut encore arriver dans la vie d'un adolescent à la dérive... Le rôle de l'étude et de la connaissance ne peut qu'être bénéfique pour une vie meilleure. Tel est le message de ce film touchant et sensible sur l'adolescence, un passage difficile et délicat que le réalisateur raconte avec humour et optimisme...