jeudi 6 juillet 2017

Escapade à Châlons en Champagne, 2

En arrivant à Chalons en Champagne (2000 ans d'histoire, tout de même) et malgré un temps maussade, j'ai trouvé une ville facile d'accès sans les embouteillages savoyards. On peut visiter les quelques lieux patrimoniaux en toute tranquillité. J'ai donc commencé par le Musée des Beaux Arts, créé en 1794 et pratiquement désert. Pourtant, cette institution ancienne présente un ensemble pictural assez intéressant, mais sans la présence d'artistes majeurs. Quelques sculptures de la Renaissance complètent des natures mortes qui méritaient un regard plus attentif. Mais, j'ai été étonnée par la partie musée d'histoire naturelle comportant un cabinet d'ornithologie de près de 2000 oiseaux naturalisés provenant du monde entier, des fossiles et des papillons par centaines. Comme je suis curieuse de toutes les formes du savoir, les cabinets de curiosités correspondant à l'esprit encyclopédique des Lumières me fascinent beaucoup. Se retrouver en face d'une multitude d'oiseaux du monde entier, empaillés et figés pour l'éternité est une expérience étonnante à vivre. Après ce musée rempli de nostalgie, j'ai pris le chemin de la très belle collégiale Notre Dame en Vaux, classée monument historique par l'Unesco. Une première chapelle est construite au IXe siècle, puis remplacée par une église gothique, occupée par des chanoines. Centre de pèlerinage, cette collégiale  est devenue un manège et une écurie lors de la Révolution française. Elle est rendue à sa vocation religieuse tout au long du XIXe. Un musée remarquable, attenant à la collégiale, présente un cloître entre l'art roman et l'art gothique (1170-80), reconstitué après des fouilles entreprises en 1963. Des statues-colonnes saisissantes racontent comme un livre ouvert la ferveur chrétienne, la souffrance et la joie de la foi. Je préfère de loin l'art antique mais, dorénavant, je vais m'intéresser à l'art médiéval pour mieux le comprendre... J'ai consacré ma dernière visite à la Bibliothèque Georges Pompidou, une vaste nef de cinq mille mètres carrés. Cet espace culturel a une vocation régionale et j'ai remarqué l'accueil chaleureux du public par des employés disponibles. En particulier, les enfants peuvent dessiner, colorier, s'étendre sur un podium confortable, écouter des histoires. Les sections jeunesse ont apporté aux institutions culturelles souvent sévères, un air frais, vif et coloré... Accompagner un jeune "capétien" réserve aussi quelques surprises agréables et je ne manque jamais les occasions pour me cultiver, connaître, découvrir, m'étonner...