mardi 14 janvier 2014

Atelier de lecture, 1

Nous avons repris le chemin de l'atelier de lecture en ce mardi 14 janvier, (coïncidence, nous étions 14) où toutes les lectrices inscrites étaient présentes à l'exception d'une collègue indisponible. Nous avons nos "habitudes" dans cet atelier : nous avons démarré par les coups de cœur... Danièle nous a offert un petit cadeau charmant : la charte de Daniel Pennac sur la lecture en dix droits (de lire, de ne pas lire, d'interrompre la lecture, etc.). Elle a choisi l'incontournable, l'émouvant chef d'œuvre d'Albert Camus, "Le premier homme" qui nous fait aimer cet écrivain comme un grand frère chaleureux et éternel. Elle a aussi découvert le très célèbre et savoureux, "Le sel de la vie" de Françoise Héritier et "Le condottière" de Georges Perec, roman posthume. Sylvie-Anne a montré un beau livre, "La Provence gourmande" de Jean Giono, où se mêlent de succulentes recettes à des textes de cet écrivain trop oublié de nos jours. Dany a évoqué un document d'Edward Abbey, "Le désert solitaire", texte semé d'images et de réflexions sur un parc américain et sur le tourisme envahisseur. Nicole a présenté "Rue des voleurs" de Mathias Enard, un roman passionnant sur le sujet de l'immigration, du terrorisme islamique, de la frontière fragile entre le vivre "normal" et le "hors-normal". Elle a évoqué un roman très drôle d'Alain Monnier, "Givrée" et une anthologie d'excellentes nouvelles, "Raconteur d'histoires" de Didier Daeninckx, parue en 2003. Marie-Christine a commencé  le roman de Claude Pujade-Renaud, "Dans l'ombre de la lumière" qui raconte la vie de la concubine de Saint-Augustin dans les années 354-430 au temps du christianisme naissant. Ce roman historique très documenté l'intéresse beaucoup et on connait le talent littéraire de cette écrivaine trop discrète qui mérite un large public. Janine nous a parlé d'un petit livre tonique et optimiste d'une psycho psychiatre, Anne Ancelin Schutzenberger, "Ici et maintenant, vivons pleinement". Régine a beaucoup aimé le roman de Marie N'Diaye, "Ladivine", récit très original d'une écriture flamboyante sur une malédiction concernant trois femmes, une grand-mère, sa fille et sa petite fille. Le roman semble complexe et difficile à relater, le mieux est de découvrir l'œuvre ambitieuse de Marie N'Diaye. Elle nous a conseillé aussi une anthologie très intéressante sur New York, ville passionnante, de Pauline Peretz, paru dans la collection Bouquins chez Laffont. Geneviève a terminé la première partie de l'atelier en évoquant un grand coup de cœur "émotion" avec un récit choc de Pierre Béguin, "Vous ne connaîtrez ni l'heure, ni le jour" aux éditions Philippe Rey. Cette histoire douloureuse se déroule en Suisse et évoque la relation d'un fils avec ses parents très âgés qui ont décidé de se suicider pour éviter le naufrage de la maladie. Le sujet central du livre ne concerne pas entièrement le thème de la fin de vie choisie, mais aussi l'incommunicabilité entre les parents et leur fils. Voilà pour les coups de cœur et demain, je consacrerai mon billet sur les livres tirés au sort.