mardi 20 septembre 2011

"Freedom"

Avant de parler de "Freedom", je vous conseille de lire son roman, publié en 2001, "Les corrections" pour ceux qui ne l'ont pas encore lu... J'ai enfin terminé "Freedom". Ces 717 pages m'ont pris pas mal de temps que je réserve à la lecture. Et pendant ce laps de temps (au moins une bonne semaine), j'avais envie de lire d'autres nouveautés de la rentrée. Les romans aussi denses m'empêchent de découvrir les autres. Que dire de ce "pavé" américain ? Un très bon roman familial, un roman-fresque, un roman-miroir de l'Amérique contemporaine, évidemment... Franzen nous demande en filigrane : que faites-vous de la liberté, de votre liberté, de votre destion individuel ? L'histoire de cette famille, composée d'un père, Walter, d'une mère, Patty, et de leurs enfants, Joey et Jessica est le fil conducteur du roman. Jonathan Franzen passe de Walter à Patty, de Joey à Jessica sans oublier l'ami commun du couple, Richard, le rocker "bad boy". En racontant le destin de ces personnages, le lecteur découvre en arrière-plan l'histoire des Etats-Unis dans les années 1970-2010. Le trio formé par Walter, Richard et Patty constitue le noyau central du livre. Si j'ose résumer en une phrase : Walter adore sa femme Patty qui, elle, est amoureuse de Richard qui, lui, est attiré par Patty mais éprouve une admiration pour son meilleur ami. Ce chasse-croisé se terminera par la formation du couple Patty-Walter et la naissance de leurs deux enfants. Jonathan Franzen nous décrit surtout l'échec du couple, l'échec de l'éducation des enfants, la mésentente dans la famille. Jonathan Franzen nous offre sa vision pessimiste de l'avenir, un portrait pathétique de l'engagement écologique de Walter, la comédie des relations sociales, la difficulté d'aimer, le mal-être de Patty en mère modèle et en épouse fidèle. Ce roman brasse tellement de thèmes que le lecteur peut suivre avec empathie tel ou tel personnage. Quel dommage que les écrivains français ne donnent pas des romans de cet ampleur sociale, politique, psychologique... Dans votre menu de la rentrée, ne ratez pas "Freedom", saga romanesque subtile et profonde !