mercredi 1 décembre 2021

Escapade parisienne, 5

 Mercredi après-midi, j'ai découvert le nouveau musée parisien consacré à l'art contemporain, la Bourse du Commerce de la Fondation Pinault. Ce lieu culturel d'exception a été restauré et transformé par l'architecte japonais, Tadao Ando de 2017 à 2020. Ce bâtiment était une halle aux blés de 1763 à 1873,  puis s'est transformé en Bourse de Commerce en 1889. Le plan circulaire de trente mètres de diamètre et de neuf mètres de haut saisit le regard dès que l'on pénètre à l'intérieur. Une fresque monumentale se déroule dans la coupole, symbolisant les cinq parties du monde. Après avoir vu l'exposition Botticelli, mon regard habitué au "Beau" classique s'est trouvé dans l'obligation de se réajuster, de s'adapter à l'art contemporain. Dans ce grand espace trônent des sculptures d'Urs Fischer. : une réplique grandeur nature d'un célèbre groupe sculpté de la période maniériste, "L'élèvement des Sabines", des chaises diverses, un mannequin : ces œuvres ne sont pas en bronze, ni en plâtre, ni en marbre mais en cire. Elles possèdent en leur sein une bougie allumée au début de l'exposition et se consume jusqu'à leur terme, symbolisant la fin d'un cycle. Ces objets éphémères ultra réalistes frappent l'imagination et j'avais envie de comprendre la démarche artistique de cet artiste suisse. Les galeries proposent d'autres artistes contemporains que je ne citerai pas tellement aucun ne m'a vraiment "interpellée". J'avoue que cet art d'aujourd'hui me laisse perplexe à part cette installation éphémère crépusculaire. Je fais quand même des efforts pour découvrir les tendances de cet art si hermétique à mes yeux. En revenant vers mon hôtel, je suis montée dans la Grande Roue des Tuileries pour voir les toits de Paris, la Tour Eiffel, les Champs-Elysées, Le Louvre, le Jardin des Tuileries, un panorama fantastique. Pour terminer mon séjour, j'ai vu une pièce de Tchekhov, "La Cerisaie", à La Comédie française. Je n'ai pas vu passer les deux heures tellement l'univers de Tchekhov me "parle" : la fin d'un monde, la perte, la nostalgie, le passé révolu. J'ai donc terminé mon séjour dans cette ambiance théâtrale de haut vol. J'ai engrangé de beaux souvenirs culturels à Paris qui vont me réchauffer l'esprit dans cette période hivernale. Concert, théâtre, expositions, restaurants, jardins et parcs, librairies, rien ne vaut notre capitale pour fêter un Noël anticipé avec toutes les illuminations déjà installées dans la cité !