dimanche 10 janvier 2016

Ne jamais oublier Charlie

Il est rare que j'intègre dans mon blog l'actualité du moment, mais ce matin, j'ai regardé la commémoration des événements du 7 au 13 janvier où la bande de Charlie, des policiers, des Français juifs ont été assassinés par des criminels, des fanatiques islamistes. Il ne faut jamais oublier ces victimes innocentes qui aimaient la vie, la liberté, la culture, la France, aussi. Depuis ce mois terriblement atroce de janvier qui nous a tous secoués et ébranlés, le mois de novembre a vu surgir une deuxième bande de barbares qui a multiplié par dix, le nombre de victimes. Quand on entend qu'il faut vivre comme avant, je pense que personne ne peut vivre comme avant à moins de sombrer dans l'inconscience, le cynisme, la bêtise, l'indifférence. La peur et l'inquiétude s'insinuent dans notre existence et sans vouloir dramatiser l'influence délétère de ces attentats sidérants, nous devons nous adapter à ce nouveau schéma sociétal où des militaires protègent des lieux de culte et des policiers travaillent d'arrache-pied pour éviter d'autres attentats. Drôle d'ambiance dans nos villes après ce tournant tragique dans notre société française. Après avoir lu beaucoup d'articles dans la presse concernant ces événements traumatisants, j'essaie de comprendre l'incompréhensible violence de ces jeunes, nés et élevés dans notre pays ou en Europe. Je pense à toutes les victimes du terrorisme et à leur famille. J'ai vu ce matin, le symbole fort de la Place de la République, j'ai remarqué la sobriété de la cérémonie, j'ai écouté le texte de Victor Hugo, si beau, si juste, sur Paris, devenu en 2015, le centre du monde, de la laïcité, de la culture, de la démocratie et de la liberté d'expression. Tout le contraire de ces messagers des ténèbres, de la non-vie, du totalitarisme islamique, de la folie meurtrière et de la mort de la pensée. Certains optimistes espèrent le rebond de l'idéal républicain, la sauvegarde de nos valeurs démocratiques, le renouveau du  "bien" vivre ensemble, expression qui commence à me lasser... Le temps de la réflexion est venu pour affronter cette nouvelle donne que représentent les menaces terroristes. Ce dimanche de janvier ressemble à un chagrin national partagé et aussi, peut-être, à une espérance pour un avenir un peu moins violent dans quelques années.