jeudi 12 juillet 2012

"Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?"

Ce titre paradoxal associe le bonheur et la normalité dans une question posée par la mère de la narratrice. Jeanette Winterson. figure du mouvement féministe et romancière anglaise a écrit des romans particulièrment percutants : "Les oranges ne sont pas les seuls fruits", "Powerbook", "Garder la flamme", etc, tous édités chez l'excellent éditeur, les Editions de l'Olivier. Je les lirai tous après avoir dévoré cette autobiographie passionnante. Jeanette Winterson nous dévoile son parcours de vie. Bébé, elle a été abandonnée par une mère dépassée. Elle a été adoptée par une femme spécialement "dérangée", obsédée par la religion, portant une haine totale à la vie. Cette mère "déroutante" la pertubera longtemps. Jeanette Winterson analyse son enfance ratée, abîmée, frustante et éprouvante. J'ai apprécié son texte autobiographique car elle fait l'éloge des livres et des bibliothèques, seuls domaines de liberté et d'apprentissage de la vie. Grâce à cette manne culturelle, elle devient écrivaine. Sa lutte incessante contre sa mère adoptive lui donnera des armes pour survivre. Son message est porteur d'espoir. Se reconstruire après cette adoption douloureuse la conduira à reconquérir sa liberte. Elle veut connaître sa vraie mère et  parviendra à réaliser ce projet de la retrouver. Jeanette Winterson dénonce les "diktats" religieux et sociaux, l'enfermement dans une famille dite normale mais qui cache sa vraie nature de méchanceté et de folie. "La vie est faite de couches, elle est fluide, mouvante, fragmentaire", nous dit cette écrivaine anglaise. J'aime vraiment la littérature anglaise et je remarque qu'elle s'enrichit année après année de talents littéraires incontestablement "surdoués". Commencez donc avec cette autobiographie pour découvrir Jeanette Winterson et lisons ses romans dont je reparlerai dans ce blog.