lundi 19 décembre 2011

"L'appel de la rivière"

J'avais lu il y a un deux ans "La société des Jeunes Pianistes" du Norvégien Ketil Bjornstad aux Editions Lattès. J'avais aimé ce roman dédié à la musique classique avec son héros Aksel Vinding, prodige du piano. Dans le premier tome, il perd son amour, Anja Skoog, qui meurt d'anorexie. Dans le deuxième tome, le lecteur retrouve Aksel et surtout la présence de la musique avec des réfèrences continuelles sur Bach, Schubert, Beethoven, Brahms, Malher et leurs sonates au piano que notre pianiste étudie avec acharnement pour rendre la "densité" musicale. Si on n'aime pas le piano, il est inutile de lire ce gros roman de 497 pages. Par contre, si on aime la Norvège et ses paysages de neige, si on aime suivre le destin de ce jeune pianiste qui doute de son talent et de sa technique musicale, si on aime les personnages compliqués, embourbés dans des dépressions inguérissables, si on aime la description de relations amoureuses atypiques, vous pouvez vous lancer dans ces centaines de pages et vous écouterez en prime les nombreuses sonates que l'écrivain norvégien décrit dans ces pages. J'ai voulu après les avoir lus, les écouter et je voyais les mains de notre jeune héros sur un piano mythique. Notre héros pleure son Anja disparue, et il va pourtant accepter de partager la maison de la mère d'Anja et devenir son amant. Le portrait du professeur de piano, Selma, correspond bien à l'idée que l'on se fait d'une musicienne "diva", dans ce milieu si particulier de la musique classique. Il est rare de trouver des romans qui se situent dans ces milieux de l'art musical. L'auteur du livre est lui-même compositeur et musicien, cela ne m'étonne guère. On ne peut décrire ce milieu sans en faire partie. Je vous le recommande comme un très bon roman musical et comme un éloge total et définitif du piano.