mercredi 4 juin 2014

Vide-grenier à Salies de Béarn

Dimanche, je me trouvais dans la charmante petite ville de Salies de Béarn, réputée pour son sel, ses Thermes rénovées et ses maisons béarnaises du Moyen Age. La commune a fait des efforts importants pour présenter cette culture du sel avec la présence d'un musée ethnographique dans une maison patrimoniale. Les rues sont bordées de fleurs, et même sous une légère pluie, il y règne une belle mélancolie des années 20 quand Salies attirait les bourgeoises de Pau et de Bordeaux afin de soigner les maladies dites féminines. Il existe une rue "Paul-Jean Toulet", écrivain béarnais qui avait choisi cette petite ville pour son roman, "La jeune fille verte". J'ai pu faire le tour facilement à pied et quand j'ai aperçu sur les nombreuses façades la pancarte "A vendre", je me disais que le patrimoine culturel et architectural dépérit d'année en année comme si le passé n'intéressait plus personne. Mais comme il n'existe pas d'activités économiques pour retenir les jeunes et que les anciens disparaissent, que vont devenir toutes ces dizaines de villages dans le Béarn trop loin de l'Océan pour attirer les touristes et les retraités étrangers ? Je plaide la cause des territoires oubliés et qui méritent d'être soutenus et reconnus. Se tenait ce dimanche un vide-grenier comme on en trouve partout au printemps pour se débarrasser des nombreux objets obsolètes, inutiles, mis au rebut et dans les étalages, les livres côtoient les assiettes, les verres, les textiles, les sacs à main, etc. Je suis toujours à l'affût d'une découverte livresque et depuis que j'apprends le grec ancien, je recherche des ouvrages scolaires et des textes bilingues. J'ai donc trouvé trois livres de grec ancien : Théocrite, Sophocle et Homère, édités chez Hachette et chez Belin. Plus loin, j'ai aussi eu de la chance de rencontrer une professeur d'arts plastiques qui voulaient "faire de la place" dans sa bibliothèque et pour une somme ridicule, je suis repartie avec les catalogues des musées d'Amsterdam (en français, en plus !) que je n'avais pas pu ramener dans mes bagages, faute de place. La chance était donc de mon côté en ce dimanche de juin... Je crois à la rencontre "livres-lecteurs" et ces ouvrages m'attendaient sur ces tables d'objets hétéroclites... Bon dimanche pour ma passion des livres !