vendredi 3 février 2012

Umberto Eco

En lisant "Le Monde" du Jeudi 26 janvier, j'ai remarqué un article intéressant sur Umberto Eco. Cet éminent intellectuel italien nous parle de notre identité européenne dont le ciment ne serait pas uniquement économique. Seule, la culture nous identifie comme européen. "Désormais, nous sommes européens par la culture, après l'avoir été des années durant par les guerres fratricides", écrit Umberto Eco. La paix en Europe devient un "chef d'oeuvre". Il souligne que le programme Erasmus permet aux étudiants européens d'effectuer un an ou plusieurs années d'études dans leur pays de leur choix. Ce mélange des peuples n'est que bénéfique. Il souhaiterait élargir ce programme européen à d'autres catégories de citoyens, des jeunes professionnels, des artisans. Ce texte riche de sens et d'optimisme pour notre continent mérite l'attention et affirme haut et fort le rôle de la culture, essentielle à ses yeux pour sauver l'Europe, la consolider et la sortir du carcan économique et technocratique qui déçoit les citoyens. Je suis une fervente de l'Europe. Mes grands-parents paternels étaient espagnols, mes grands-parents maternels étaient béarnais et basque. Je me sens chez moi en Belgique, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce. J'adore la littérature anglaise, irlandaise, scandinave. J'éprouve une tendresse pour Kafka et Kundera. Et ne parlons pas de la cuisine, du climat, des monuments, des idées, des valeurs démocratiques et républicaines... Je respire Europe et je ne comprends pas les peurs des uns ou l'indifférence des autres à l'égard de notre identité européenne. Umberto Eco devrait passer à la télévision et dans les médias pour nous parler de son Europe si ouverte, si généreuse et culturellement unificatrice. Citoyenne française, citoyenne européenne, une identité unique et réjouissante !