vendredi 1 juin 2012

"Eux sur la photo"

J'ai mentionné Hélène Gestern hier dans mon dernier billet. J'ai lu presque par hasard ce premier roman car il ne faisait pas partie des lots de prêt du Festival. Je l'aurais choisi comme coup de coeur avec trois étoiles. C'est assez rare d'utiliser la forme épistolaire pour écrire un roman. Hélène, le personnage central, alterne les lettres écrites ou les messages électroniques avec Stéphane, un correspondant qui a répondu à une annonce de recherche concernant une photographie sur sa mère disparue alors qu'elle avait quatre ans. Ce premier roman posséde beaucoup de charme et de nostalgie car le sujet tient le lecteur(trice) en haleine du début à la fin. Cette mère figure sur une photo avec un certain Pierre, père de Stéphane. Ce père sévère et solitaire a gardé un secret toute sa vie et les deux protaganistes du roman échangent une correspondance pour découvrir les liens qui unissaient le père de Stéphane et la mère d'Hélène. La recherche de la vérité sur ce passé des années 70 provoque une amitié amoureuse entre les deux épistolaires et se transforme en relation amoureuse au fur et à mesure de leurs découvertes concernant des photos anciennes, des lettres testamentaires dont l'une est écrite en russe. La mère d'Hélène est russe et la langue russe joue un rôle révélateur dans leur histoire. La lectrice que je suis apprécie le style d'Hélène Gestern, la recherche quasi scientifique des traces et des archives sur une mère morte dans un accident de voiture, peut-être un suicide caché... La vérité sur leurs parents respectifs confirmera le lien amoureux d'Hélène et de Stéphane. Ce beau premier roman mérite bien sa place dans le palmarès des auteurs invités au Festival.