mardi 2 août 2016

Sur la lecture

J'ai découvert, en feuilletant le quotidien Le Monde, un article sur les bienfaits de la lecture avec ce titre alléchant : "Pour mieux comprendre autrui... lisez". Lire, lire vraiment, n'est pas un acte anodin et gratuit, ni un divertissement superficiel. La journaliste insiste particulièrement sur les effets psychiques que procure la lecture de romans. "La fiction accroît notre expérience sociale et nous aide à la comprendre" écrit un professeur de psychologie appliquée de Toronto. Des études scientifiques ont déjà prouvé que la lecture améliore considérablement le vocabulaire, les connaissances générales, les aptitudes verbales. Les enfants lecteurs poursuivent souvent des études supérieures. Il est donc essentiel d'apporter à nos enfants cette nourriture intellectuelle que procurent les livres. Il a donc été démontré que notre cerveau réagissait de la même façon face à des récits de fiction et des faits réels grâce à "l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle". La littérature peut devenir un "laboratoire moral" et nous rend "empathique" envers nos prochains. Je cite ce passage : "La complexité des personnages littéraires aide le lecteur à se faire une idée plus sophistiquée des émotions et des motivations d'autrui bien plus que les personnages stéréotypés de la fiction populaire". Marcel Proust écrivait "qu'un romancier déchaîne pendant une heure tous les bonheurs et tous les malheurs possibles dont nous mettrions dans la vie des années à connaître quelques uns". Des personnages deviennent ainsi des êtres de papier qui peuvent influencer et inspirer les lecteurs. D' Ulysse à Antigone, de Jean Valjean à Julien Sorel, du "Petit Chose" à Madame Bovary, de Fabrice del Dongo à Don Quichotte, ils participent à notre connaissance d'autrui et cet article fait l'éloge très légitime d'une cure livresque. La journaliste de l'article, Florence Rosier, souhaite aux amis lecteurs "N'hésitez plus, que l'été vous inspire ces fiévreuses émotions"... Je partage son enthousiasme sur les influences altruistes de nos amis, les écrivains, hommes et femmes, bien entendu.