lundi 7 août 2017

"Les Filles au lion"

J'avais beaucoup aimé le précédent roman de Jessie Burton, "Miniaturiste", qui vient de paraître en Folio. Ce petit bijou littéraire (un premier essai en plus...) s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires. "Les filles au lion", son deuxième livre, édité dans la collection "Du monde entier" de Gallimard, confirme le talent de romancière de l'écrivaine anglaise (née en 1982). Son personnage principal, Odelle, une jeune fille noire de Trinidad, vit à Londres et travaille dans un magasin de chaussures. En 1967, Odelle subit souvent un racisme latent. Dans son magasin où elle s'ennuie beaucoup, une cliente lui propose un emploi de secrétaire dans une galerie d'art. Elle accepte et se retrouve sous les ordres bienveillants de Marjorie Quick, la responsable de la galerie. Celle-ci perçoit une envie d'écrire chez Odelle qui lui confie une nouvelle qui sera publiée dans une revue. La jeune fille rencontre un jeune homme, Lawrie, avec lequel elle démarre une liaison amoureuse. Lawrie possède un magnifique tableau mystérieux qu'il a hérité de sa mère. Cette toile représente deux femmes et un lion, peinte par un artiste espagnol. Odelle décide alors de mener sa propre enquête sur le mystère du tableau qui entraîne le lecteur(trice) dans une autre époque : celle de la Guerre civile espagnole en 1936. Un marchand d'art viennois s'est réfugié dans le sud du pays avec sa femme et sa fille dans une maison délabrée. Ils emploient une jeune fille du village,Teresa et son frère Isaac. Dans ce huis-clos familial, Olive, leur fille, tombe amoureuse d'Isaac, artiste peintre. Elle-même peint dans le secret. Je ne dévoilerai pas le fil romanesque qui relie Odelle et Olive, l'une veut écrire, l'autre peindre. Et pour des femmes à cette époque, la création artistique n'allait pas de soi... Il fallait de l'audace, du courage et une force intérieure pour oser se lancer dans l'art... Ce roman, en deux temps, se lit avec beaucoup d'intérêt même si j'ai préféré son "Miniaturiste", plus réussi...