lundi 29 juillet 2019

Le Château des Ducs de Savoie

Dimanche après-midi, j'ai proposé à ma sœur qui vit en Côte basque de découvrir le Château des Ducs de Savoie… Comme il pleuvait un peu, je me suis dit que ce serait une visite idéale pour passer un bon moment dans le passé de notre capitale savoyarde. J'ai joué le rôle de la touriste de base pour prendre un billet vers 14H afin de pénétrer dans l'enceinte du Château. Un guide nous a donc raconté l'histoire de ce bâtiment, datant du XIe siècle. Modifié à plusieurs reprises depuis le XIIIe, il a conservé sa fonction administrative en abritant la Préfecture et le Conseil général de Savoie. Evidemment, les ailes fonctionnelles sont fermées au public et ne sont visibles que dans le cadre des Journées du patrimoine en septembre. J'ai écouté le guide avec attention et découvert des anecdotes historiques insolites. Souvent, je me passionne pour toutes les capitales européennes et j'attache moins d'importance à la ville où j'habite comme si la familiarité du lieu lui ôtait toute sa magie. J'avais déjà vu le Château, l'édifice le plus visité de la cité, mais je n'avais pas remis mes pieds depuis une bonne vingtaine d'années. Le guide a donc ouvert les portes de la Tour Trésorerie qui présente des cartes sur Chambéry. Après un quart d'heure d'explication sur le rattachement de la Savoie à la France en 1860, un quidam toujours plus malin que les autres, conteste un fait historique et discute avec le guide en nous faisant perdre des minutes précieuses pour poursuivre la déambulation. Ces énergumènes, la plupart du temps du genre masculin (les femmes n'interviennent presque jamais) font preuve de cuistrerie et m'indisposent au plus haut point. C'est pour cette raison que je fuis les visites guidées dans mes pérégrinations. Puis, les portes de la Sainte Chapelle se sont ouvertes pour découvrir les très beaux vitraux du XVe ainsi que la nef unique, l'abside polygonale, le décor gothique flamboyant, la façade de style classique, l'autel en marbre et en bois doré du XVIIIe. Cette chapelle a abrité longtemps le mythique Saint Suaire, le linceul du Christ (que la science conteste) qui se trouve à Turin. Le guide raconte l'histoire du lieu en essayant d'illustrer ses propos avec des anecdotes humoristiques qui tombent souvent à plat. Il faut bien maintenir l'attention du groupe… Une heure après, la troupe docile s'est dirigée vers la rue Juiverie, les allées où se cachent quelques hôtels particuliers. Nous avons abandonné le groupe après deux heures de visite et malgré le ciel gris, la ville garde un certain charme diffusé par son identité médiévale. Mais, j'avoue que je préfère de très loin me balader seule dans les rues de la ville, de regarder les façades des hôtels particuliers, de parcourir les allées solitaires, de lire un bon guide, de flâner librement sans attendre les uns et les autres… Les découvertes organisées ne semblent pas du tout me convaincre mais j'ai quand même grapillé quelques informations sur ma patrie d'adoption : la Savoie aux couleurs italiennes...