mercredi 3 janvier 2024

Mes relectures de 2023, les classiques intemporels

 Peut-être est-ce un effet de l'âge ? Je ne trouve plus de "grands écrivains" à ma disposition dans ce XXIe siècle à part Patrick Modiano et Pascal Quignard que j'apprécie tout particulièrement. Pour lire cette catégorie d'écrivains, il suffit de revenir au XIXe siècle et là, miracle, j'ai un choix stupéfiant en langue française. Quelle chance de découvrir ou de relire Balzac, Flaubert, Stendhal, Maupassant dans sa propre langue ! La France se distingue surtout par sa littérature avec tant de génies, issus de notre culture, de notre terreau, de notre pays. J'ai donc relu cette année "La cousine Bette" et "Eugénie Grandet", sans oublier "Le chef d'oeuvre inconnu" et ce programme balzacien m'a plongée dans un monde où chaque personnage devient vite aussi familier pour nous qu'un homme ou une femme d'aujourd'hui. Passions humaines, caractères bien trempés, amours et haines, le rôle de l'argent, la ville, les trahisons, les illusions comme les désillusions. Lisons et relisons cet écrivain de génie qui ne nous ennuie jamais. J'ai aussi redécouvert "La Chartreuse de Parme" de Stendhal. Une histoire d'un romantisme éblouissant qui se déroule dans un pays éblouissant, l'Italie ! La délicate et la délicieuse Clélia et le romanesque Fabrice del Dongo s'aiment mais que d'épreuves à affronter avant qu'ils ne vivent enfin cette liaison passionnelle ! Tout Stendhal se niche dans ce classique lumineux : l'amour, l'ambition, la trahison, la noblesse, l'aventure, l'Histoire. Quand je pense que ce génie est né à Grenoble à 45 kilomètres de Chambéry, je me l'approprie comme un cousin germain surtout que ces deux villes ont une identité italienne avérée... Mon dernier fleuron du XIXe s'appelle Gustave Flaubert. J'ai relu à quarante ans de distance "L'éducation sentimentale". J'ai redécouvert avec plaisir ce roman initiatique sur l'ambition d'un gentil garçon, Frédéric Moreau, fou amoureux de Madame Arnoux, hélàs trop fidèle à son mari pourtant volage. L'écrivain normand évoque la Révolution de 1848, des moments hallucinés dans le texte flaubertien. J'ai surtout savouré le style de Flaubert, ciselé, précis, magistral. Le trio Balzac-Stendhal-Flaubert, je le retrouverai cette année avec d'autres titres dont la douce Beatrix, l'insatisfaite Emma, l'ambitieux Julien. Je n'ai pas fini d'explorer le XIXe avec sa littérature fabuleuse.