jeudi 28 juillet 2016

Revue de presse

Ce mois-ci, le Magazine littéraire propose un double numéro pour l'été. Au sommaire, on trouve un grand dossier sur le post-humanisme en partant de Frankenstein jusqu'à l'homme nouveau. Pierre Assouline coordonne ces textes très intéressants pour comprendre cette nouvelle philosophie de l'humain. Avec la naissance d'Internet, de la robotisation, du remplacement d'organes par des prothèses, le futur technologique post-humain se profile à grands pas et personne n'entravera sa course folle. J'avais beaucoup apprécié la série suédoise "Reals Humans" diffusée sur Arte qui posait la problématique des robots mêlés aux humains. Un dossier bien ficelé et très abordable pour les non-spécialistes. D'autres articles font le point sur un sujet qui me concerne davantage : la sauvegarde du Latin et du Grec. Alain Finkielkraut rappelle dans un entretien que "la démocratie à l'école ne devrait pas consister à sacrifier la culture sur l'autel de l'égalité mais à offrir la culture à tous les élèves". Le latin et le grec pour tous, quel beau programme... Un Helléniste, Pierre Judet de la Combe, vient d'écrire une défense des langues anciennes dans "L'avenir des Anciens" que je vais me procurer très bientôt. S'intéresser de près au latin et au grec, c'est retrouver nos racines culturelles et comprendre le sens des mots, le souffle de la langue française, la construction grammaticale, l'étymologie, bref l'odyssée du langage. Dans ce numéro spécial été, on retrouve les rubriques habituelles : l'esprit du temps, les critiques fiction et non-fiction, un portrait (celui de Leonardo Padura), un grand entretien. Cette revue excellente reste malgré sa nouvelle maquette une des dernières consacrées à la littérature et il faut absolument la sauvegarder en s'abonnant comme je le fais depuis de nombreuses années. Grâce à ses dossiers sur des écrivains, sur des mouvements littéraires, sur des informations ponctuelles, j'enrichis ma culture "littéraire" en parcourant ma collection, rangée chronologiquement que je conserve précieusement. Et quand j'en saisis un numéro des années 80, je revis mon passé à la manière de la Petite Madeleine de Proust, une réminiscence culturelle, teintée de nostalgie et de reconnaissance...