mardi 18 juin 2013

Atelier de lecture

En deuxième partie de la séance de mardi 13 juin, nous avons abordé les ouvrages tirés au sort concernant la tendance littéraire baptisée par les critiques, l'autofiction. Je rappelle une des nombreuses définitions de ce genre à part entière : "refus de toute littérature détachée de la vie, affirmation d'une œuvre revendiquant sa passion du réel contre toutes les formes de falsification du réel, récit dont la matière est entièrement autobiographique, la manière entièrement fictionnelle". Dans la liste des romans d'autofiction tirés au sort, certains n'ont pas été lus, tout simplement. Les heureux élus ne sont pas nombreux. Je récapitule donc les meilleurs : Lyne a beaucoup aimé Daniel Pennac et son itinéraire de cancre dans le célèbre "Chagrin d'école". Marie-Christine a bien apprécié l'autobiographie de Le Clézio, "L'Africain". Danièle a lu avec émotion "Et rester vivant" de Jean-Philippe Blondel, récit de sa vie d'étudiant aux Etats Unis après la perte de sa famille dans un accident de voiture. Après ce drame terrible, le jeune homme se réconcilie avec la vie grâce à l'amitié et à l'amour. Geneviève est "tombée" sur le livre de Justine Lévy, "Rien de grave" et elle n'avait pas une opinion très positive sur ce récit d'une jeune femme privilégiée. Elle a préféré le livre de Frédéric Beigbeder, "Un roman français", récit d'enfance dorée, souvenirs qui affluent tout au long du récit lui donnant un charme particulier. Evelyne a bien apprécié le récit de Vanessa Schneider, "La mère de ma mère", un secret de famille sur l'identité de sa grand-mère et sur le racisme ordinaire. Régine a terminé cette séquence "autofictionnelle" en évoquant un récit coup de cœur de Noëlle Chatelet, "La dernière leçon" sur la fin de vie choisie par sa mère, femme courage, qui a décidé de mourir "au bon moment" à 90 ans quand elle le souhaitait. Ce livre témoigne d'un sujet plus que délicat, l'euthanasie. Nous avons donc arrêté la séance après deux heures d'écoute attentive, d'échanges fructueux, de bons moments conviviaux. En tant que lectrice, j'ai vraiment savouré ces deux heures dédiées à une de mes passions favorites : lire, encore lire et partager ses découvertes, sortir de sa solitude de lectrice pour rejoindre la communauté de ceux et de celles qui aiment vivre dans la compagnie des écrivain(e)s et des livres...