lundi 12 octobre 2020

Escapade à Paris, 6

 Il me restait la matinée de vendredi pour profiter de mon séjour à Paris car je devais reprendre mon TGV vers 15 heures. J'ai choisi tout simplement de revoir les collections italiennes du Louvre dès son ouverture. D'habitude, quand on n'a pas eu le temps de réserver les billets, on attend parfois de longues minutes ou des heures pour se les procurer. Ce jour-là, personne aux caisses et même l'employée était ravie de nous vendre les entrées. Revisiter une aile du Louvre dans ces conditions optimales me semblait une opportunité à saisir et c'est avec un plaisir immense que j'ai revu la peinture italienne et la sculpture européenne. J'ai songé à l'exposition de Leonard de Vinci qui avait attiré un million de visiteurs, le record absolu pour le Musée du Louvre après celle de Delacroix en 2018. Je n'avais pas eu le temps de contempler les toiles exposées et je les ai revues sans aucune gêne. La salle où La Joconde attend ses admirateurs était quasi déserte. Les autres toiles de Léonard localisées dans la Grande Galerie devaient se sentir bien seules. J'ai donc apprécié ce moment d'intimité avec l'un des peintres les plus fascinants de la péninsule italienne. Et, j'ai revu Arcimboldo et ses saisons, le divin Raphaël, Paolo Uccelo, Piero della Francesca, Messina, Mantegna, Bellini, Caravage et bien d'autres. Ce grand bain dans l'art italien m'a consolée de deux escapades annulées à cause du Covid, l'une à Rome et l'autre en Sicile où je devais revoir Syracuse. Déambuler dans cet immense institution sans son public de touristes (en particulier venus d'Asie) représente une aubaine exceptionnelle. Le public habituel reviendra certainement à la fin de la crise sanitaire. Il faut vraiment repenser à l'avenir, les flux de visiteurs avec des quotas comme l'impose la crise sanitaire. J'ai terminé la visite dans la boutique de souvenirs du Louvre, chic et de qualité. J'ai même ramené une pyramide miniature en verre que j'ai intégrée dans mon "cabinet de curiosités" où j'accumule des petits objets d'art de mes visites "muséales" à travers l'Europe. J'ai donc terminé mon séjour parisien au Louvre et dans le Jardin des Tuileries, toujours aussi majestueux et magnifique. Musées, expositions, librairies, concert de Philippe Jaroussky, ma rencontre avec Pascal Quignard, j'ai joué à l'écureuil en accumulant des provisions de beauté, d'art et de musique en quatre jours ! Comme la situation sanitaire se dégrade dans les grandes métropoles, je peux rester à l'abri, en "hivernage" avec toutes ces belles rencontres culturelles et artistiques. Je sais déjà que je reprendrai le TGV au printemps prochain pour humer de nouveau le parfum culturel de notre capitale à trois heures de la Savoie...