lundi 11 mai 2015

Rubrique cinéma

En ce moment, peu de films me tentent et quand je me décide pour en voir un, il a disparu des programmes... La semaine dernière, j'ai quand même franchi les portes du Forum pour le dernier Wim Wenders, "Every thing will be fine", coproduit par trois pays : l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, avec Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et James Franco. Ce film étrange, parfois lent, se déroule au Canada, en hiver. Le personnage central, Tomas, est un écrivain en mal d'inspiration. Il se perd dans la campagne toute blanche de neige et percute avec sa voiture, une luge. En descendant de sa voiture, il aperçoit un petit garçon qui n'est pas blessé. Quand il porte l'enfant sur ses épaules et le présente à sa mère, le drame éclate. En fait, le petit garçon était accompagné de son frère... L'un est sauvé, l'autre n'a pas survécu. Cet accident plonge la mère, interprétée par Charlotte Gainsbourg, dans un désespoir proche de la folie. Tomas se sent coupable d'avoir provoqué cet accident mortel. Cet événement tragique transforme sa vie. Il rompt avec sa compagne qui rêve d'avoir une famille, commence à boire et pense au suicide. Mais, l'écriture d'un roman va le sauver de cette descente aux enfers et il commence à connaître le succès. Il vit dans une belle maison, a refait sa vie avec une femme divorcée ayant une petite fille. Tout va mieux pour lui. Il semble avoir oublié cet accident. Mais, un jour, tout rebascule dans sa vie... Il revient sur le lieu de l'accident et noue avec la mère de l'enfant une relation particulière. Leur passé commun, la perte de l'enfant, crée un lien mystérieux entre eux. Ils ressentent une culpabilité insurmontable et ils se confient enfin en évoquant la mort de l'enfant. Elle souffre d'avoir été négligente et lui, se rend compte de l'extrême solitude de cette femme dépressive. Leur rencontre, après une dizaine d'années, ravive ce drame et provoque des changements dans leur vie. Je ne dévoilerai pas la fin de ce film... Wim Wenders nous parle de chagrin, de la culpabilité, de l'absurdité du destin, mais aussi, de pardon, de résilience, de retour à la vie...