vendredi 28 avril 2017

Rome, 9

C'est la première fois que je consacre autant de textes à une capitale européenne ! Souvent, je raconte cette anecdote : si vous n'avez qu'un voyage à faire dans votre vie, je dis bien un unique voyage, je conseillerais évidemment Rome. Depuis que je suis à la retraite et tant que ma santé me permet de voyager (il faut marcher, marcher et marcher...), je réalise mes rêves d'escapade en Europe : de Madrid à Berlin, de Bruxelles à Amsterdam, de Lisbonne à Londres, d'Athènes à Vienne sans oublier les métropoles comme Naples, Porto, Florence, Venise, Barcelone, Milan, etc. Toutes ces capitales me semblent des étapes essentielles pour vivre pleinement l'idéal culturel européen. Je n'ai aucune envie d'établir une liste préférentielle. Mais, je fais une exception pour Rome car la ville détient le record des siècles cumulés. Et j'aime énormément toutes ces tranches d'Histoire, ces bulles de temps qui me permettent de retrouver tous ces ancêtres anonymes qui ont façonné notre civilisation occidentale. Pour moi, le mot "héritage" me convient parfaitement. La culture humaine est une très, très vieille dame qu'il faut respecter et aimer. Tous les humains "d'avant" se sont levés le matin pour bâtir des maisons et des palais, des églises et des rues. Ils se sont mis devant des toiles pour exprimer leur émotion. Ils ont lu, écrit, témoigné. Toutes ces traces matérielles et immatérielles, je les ai admirées à Rome. Je me promenais dans un quartier, et soudain, des ruines antiques (l'Argentina) pointaient leur nez pour me rappeler la longue histoire triplement millénaire de Rome. Je pénétrais dans une église et les fresques murales de la Renaissance me fascinaient. Les statues baroques me faisaient des signes pour partager leur folie. Rome vit aussi au rythme trépidant des voitures (un peu moins que dans le passé récent), des scooters, des bus vétustes et saturés. Mais, la nature se respire sur les murs végétalisés, les pins parasols, les coquelicots, les orangers... Les mouettes valsent dans le ciel, se posent sur les têtes des statues, marchent à nos côtés. Les Romains supportent avec stoïcisme les masses de touristes en gardant leur calme souriant et leur politesse exquise (rare de nos jours). Pour conclure, je reviens à mes lectures. Avant de partir, il faut lire des guides pour s'informer. Mais, un seul livre m'a vraiment ouvert les portes de Rome. Il s'agit du "Piéton de Rome" de Dominique Fernandez. Un très beau témoignage sur Rome, ses palais, ses musées et son immense génie créatif... Rome, la ville éternelle n'est pas une fausse légende... J'y retournerai sûrement...