vendredi 17 juillet 2020

Visite à la Médiathèque

Cet après-midi, je devais retirer une réservation à la Médiathèque de Chambéry. Quand on arrive devant la porte, une bibliothécaire nous accueille en nous recommandant le lavage des mains au gel et le masque est évidemment obligatoire. J'ai discuté avec le personnel et le rôle de "vigile" à l'entrée ne semble pas approprier. Certaines personnes peu amènes discutent, refusent de respecter les règles, s'insurgent et ne veulent pas se soumettre aux recommandations. J'ai donc pris les escaliers pour atteindre le premier étage et j'ai constaté que le secteur était désert. J'ai même posé la question à l'agent municipal qui m'a répondu que la fréquentation avait considérablement baissé. La Médiathèque est restée très longtemps fermée et cette option choisie par la mairie a découragé un grand nombre de lecteurs(trices). Au fond, l'habitude de ne pas se rendre à la bibliothèque s'est installée dans les pratiques. J'avais rendu des livres et emprunté par le Drive certains titres sans pénétrer dans les lieux. Aujourd'hui, j'ai senti pour la première fois la désertion du lectorat et les conséquences de ce virus sur le comportement du public. On sait que les séniors viennent souvent consulter la presse et certains ont peur d'attraper le Covid-19. Plus personne dans les fauteuils, plus personne dans les espaces de travail. Il faut dire que les lycéens, les étudiants et les citadins en vacances ont regagné leurs résidences principales et secondaires. Un tel bâtiment aussi vaste  me semblait bien triste, bien désolé de ne plus attirer son flux d'amoureux de la lecture, de la musique et de la culture. J'ai déambulé dans un espace à la Chirico et j'ai repris le même cheminement que j'effectue à chaque visite. Les livres attendaient leurs destinataires invisibles, le secteur musical était vraiment désert. Un silence profond régnait dans l'atmosphère et pourtant fort apprécié d'habitude, il pesait davantage. J'ai quitté la Médiathèque en espérant qu'elle attire son lectorat habituel. Avec le virus et les vacances,  la lecture publique vit un moment difficile. La vie dite normale se fait encore timide dans ce secteur culturel.  J'ai fini ma balade en ville chez Garin où j'ai rencontré plus de curieux de nouveautés pour l'été. Tant mieux !