lundi 11 novembre 2019

Escapade à Paris, 2

J'avais déjà retrouvé dès le lundi un certain goût de Paris en marchant le long des quais… C'est sans doute un endroit privilégié loin des arrondissements dits "populaires" mais pourquoi se priver du cœur historique de la capitale ? Dès mardi, j'ai repris le même chemin que la veille pour atteindre le Petit Palais que je n'avais jamais visité. Devant l'édifice, se tenait le bouquet de tulipes controversé de Jeff Koons, offert par l'artiste. Ce musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, situé dans le 8e, a été construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Ce bijou architectural s'organise autour d'un jardin semi-circulaire, la façade mesurant 150 mètres de long, ornée de colonnes ioniques à volutes. Il abrite une collection permanente qui va de l'Antiquité à la fin du XIXe. Des donateurs ont permis d'enrichir les collections et j'ai surtout apprécié la section Antiquités gréco-romaines avec mes éternels vases, des tableaux du Moyen Age, de la Renaissance, de l'Impressionnisme. Dès que l'on pénètre à l'intérieur, le vestibule décoré de fresques et de sculptures annonce un édifice architectural d'exception. Toutes les salles présentent les collections sur le plan chronologique et des expositions temporaires stimulent encore plus l'intérêt de visiter le Petit Palais. Mon deuxième musée de la journée que je connais bien, le Musée d'art moderne, appartient aussi à la Ville de Paris (gratuité totale…). Installé dans l'aile est du Palais de Tokyo, l'édifice, de style Art déco, fut conçu dans le cadre de l'Exposition internationale des arts et des techniques de 1937. Il a réouvert ses portes en octobre et j'ai donc profité de sa rénovation pour déambuler avec plaisir dans ses salles claires, lumineuses et vastes. J'ai surtout apprécié l'immense fresque de Dufy, "La fée électricité" et ensuite, s'est offert devant mes yeux, un festival d'artistes modernes et contemporains dont Picasso, Braque, Gris, Modigliani, Chirico, Giacometti et tant d'autres peintres qui ont marqué le XXe. Une visite incontournable pour qui aime l'art sous toutes ses formes. Puis, j'ai passé l'après-midi dans le quartier Montparnasse où j'ai déniché deux espaces merveilleux. Le premier se cache dans la rue d'Assas dans la maison où a vécu Ossip Zadkine (1890-1967), un sculpteur cubiste français d'origine russe. Ses sculptures en bronze sont disposées dans le jardin et à l'intérieur, celles en bois frappent par leur épure stylisée. Son œuvre foisonnante et fascinante mériterait d'être encore plus connue et je cite cette phrase de l'artiste : "Les sculpteurs de ma génération et moi-même pouvons être considérés comme les continuateurs de l'antique tradition de ces tailleurs de pierre et de bois qui, partis de la forêt, chantaient librement leurs rêves d'oiseaux fantastiques et de grands fûts d'arbres". Une exposition, "Le Rêveur de la Forêt", enchante les visiteurs de ce petit musée remarquable. Quelquefois, des petites unités artistiques valent bien les très grands espaces labyrinthiques…