lundi 17 novembre 2014

"La Femme d'En Haut"

Depuis que j'avais découvert Claire Messud, écrivaine américaine, j'ai attendu son nouveau roman et il a fait, enfin, son apparition à la rentrée de septembre. J'avais beaucoup apprécié son précédent, "Les Enfants de l'empereur", édité chez Gallimard en 2001. L'héroïne du roman, "La Femme d'En Haut", se nomme Nora Eldridge. Elle se sent profondément artiste mais, elle n'arrive pas à vivre de son art, et s'est consacrée à l'enseignement. Célibataire endurcie, elle se sent seule et quand elle rencontre la mère du petit Reza,  une artiste italienne, elle se sent attirée irrésistiblement par Serena, Reza et le mari professeur libanais, Skandar. En apprenant que l'institutrice veut reprendre une activité artistique, Serena lui propose de partager un atelier. A partir de ce moment-là, la vie de Nora va complètement changer. Serena devient son amie intime, Reza l'adopte comme une parente proche, et Skandar fait de longues marches avec elle à travers la ville. Elles travaillent sur des projets différents : Serena se spécialise dans des installations-performances et Nora fabrique des "dioramas", des chambres d'écrivaines en miniature dont celles Emily Dickinson. Les deux femmes s'entraident, s'apprécient, sortent ensemble mais un écart se creuse entre elles car Serena est reconnue par le milieu artistique. Le petit garçon s'attache à Nora et elle le garde de plus en plus souvent quand les parents la sollicitent. En fait, Nora adopte une famille et cette famille l'adopte-t-elle vraiment ? Serena reçoit une proposition de Paris et elle ne peut renoncer à son projet. La famille quitte les Etats-Unis en abandonnant Nora. Celle-ci garde un contact avec eux et décide de prendre des vacances et de les rejoindre à Paris  Serena va enfin découvrir la vérité des liens qu'elle a forgés avec eux. Je ne veux pas dévoiler la fin du livre. Il faut lire cet excellent roman psychologique, un des meilleurs de la rentrée 2014.