mercredi 22 mai 2019

Atelier Lectures, 1

Ce mardi de mai, nous étions une bonne dizaine de lectrices chez Danièle qui nous a accueillies si gentiment. Nous avons démarré par les coups de cœur avec Janelou qui a choisi un recueil de poèmes, fait rare dans l'atelier. Il s'agit de l'oeuvre de Marceline Debordes-Valmore, poétesse assez peu connue aujourd'hui. Pourtant, à son époque, elle était reconnue par Baudelaire, Verlaine et considérée comme la poétesse la plus douée pour écrire l'amour, la solitude, l'attente. Janelou nous a lu un poème et nous avons conclu qu'il nous fallait la découvrir au plus vite. Odile a poursuivi la séquence coups de cœur avec un ouvrage d'histoire sur la Shoah : "Retour à Lemberg" de Philippe Sands. L'auteur est invité à donner une conférence en Ukraine dans la ville de Lviv, autrefois Lemberg. Avocat international, Philippe Sands découvre des coïncidences historiques qui vont lui faire révéler des secrets de famille. Son grand-père juif vivait dans cette ville qu'il fuit pour échapper à l'Holocauste. Toujours dans cette ville, deux juristes juifs jouèrent un rôle majeur dans l'élaboration du concept de "crime contre l'humanité". Et c'est aussi là qu'un haut dignitaire allemand met en place la "Solution finale". L'auteur propose ainsi une lecture originale et poignante de son histoire familiale, mêlée à la Grande Histoire. Il faut vraiment découvrir cette enquête sérieuse et passionnante, recommandée par Odile. Annette a présenté un roman plus léger que le précédent, "Une odeur de gingembre" d"Oswald Wynd, publié chez Folio. En 1903, Mary embarque pour la Chine pour épouser Richard, l'attaché militaire britannique. La jeune femme est fascinée par la Chine et une liaison avec un officier japonais, dont elle attend un enfant, la met au ban de la société. Elle part au Japon et découvre une culture qu'elle réussit à comprendre grâce à son courage et à son intelligence. Ce roman, écrit en 1977, a conservé tout son intérêt par ce portrait d'une femme libre. Sylvie a beaucoup aimé le roman de Franck Bouysse, "Né d'aucune femme" dont on a déjà parlé dans un atelier. Elle a aussi apprécié le témoignage d'Elizabeth Quin, "La nuit se lève". La journaliste d'Arte raconte avec une sincérité totale la maladie qu'elle subit. Le glaucome de son œil risque de lui faire perdre sa vue. Alors, elle se bat contre l'angoisse et contre la maladie, relate avec humour les visites médicales, même chez des marabouts. Elle s'exerce à fermer ses yeux pour préparer sa vie future. Elizabeth Quin avec sa verve habituelle nous confie avec courage son combat quotidien contre la maladie. Un témoignage émouvant et salutaire. La suite, demain.