samedi 5 mai 2018

Atelier de lectures, 2

Je reprends mon blog après une interruption de quelques jours passés en Sicile. Je poursuis le compte-rendu de l'atelier de lectures d'avril et j'évoquerai mon escapade dès lundi prochain. Danièle a beaucoup apprécié le roman de Vincent Almendros, "Faire mouche", publié aux Editions de Minuit. Laurent, le personnage central, revient dans son village d'Auvergne à l'occasion du mariage de sa cousine unique : "A défaut de pouvoir se détériorer, mes rapports s'étaient considérablement distendus avec ma famille. Or, cet été-là, ma cousine se mariait. J'allais donc revenir à Saint-Fourneau. Et les revoir. Tous. Enfin, ceux qui restaient. Mais, soyons honnête, le problème n'était pas là". Ce roman court, dense et très bien écrit, mérite d'être connu. Geneviève a choisi un super coup de cœur venu d'Islande, "L'embellie" de Audur Ava Olafsdottir, qui a écrit un best-seller célèbre, "Rosa Candida". L'héroïne, jeune femme insouciante et légère, va vivre une journée invraisemblable quand son mari lui annonce qu'il la quitte. Une amie, mère célibataire, lui confie son enfant handicapé à cause de son accouchement futur à l'hôpital. Comment s'occuper de cet enfant de quatre ans ? La jeune femme va traverser l'Islande et revivre ses souvenirs d'enfant. Un livre plein d'humour, de tendresse et de sentiments. Dans la deuxième partie de l'atelier, nous avons évoqué les romans sur les tourments de l'adolescence. Evelyne a un le mérite de lire "L'ile d'Arturo" de la grande romancière Elsa Morante. Ecrit dans les années 60, ce livre évoque l'adolescence d'un jeune garçon sur l'île de Procida. Son père revient avec une nouvelle épouse et l'adolescent n'apprécie pas la naissance d'un petit frère. Mais, Evelyne a surtout retenu les déceptions et les désillusions d'Arturo sur son père qui ne ressemble pas au héros qu'il avait rêvé de connaître. On a oublié cette écrivaine italienne, Elsa Morante, qui a certainement influencé Elena Ferrante et une biographie sur elle vient d'être publiée. Sylvie est restée "de glace" en lisant "Le grand Meaulnes" d'Alain-Fournier. Le style "vieillot" du livre, le sujet, les personnages n'ont pas galvanisé son imagination... La magie n'a pas eu lieu. Mais, parfois, un roman dit classique, peut laisser dubitatif... Agnès a "adoré" le roman de Delphine de Vigan, "No et moi". L'amitié des deux jeunes filles l'a touchée particulièrement et elle a bien retrouvé le goût de l'adolescence dans cette complicité solidaire et vivifiante. (La suite, demain)