mardi 16 juillet 2013

Rubrique cinéma

Quand il fait très chaud en ville (35° sur Chambéry, aujourd'hui), je connais deux solutions pour se rafraîchir : se baigner et aller au cinéma. L'Astrée propose une climatisation agréable et j'en ai profité en allant voir un film "paradoxalement" américain, "Le Quatuor" de Yaron Zilberman. Un film audacieux par son sujet : la vie d'un quatuor à cordes, un ensemble de quatre musiciens virtuoses, spécialistes de Beethoven. Le violoncelliste apprend qu'il est atteint de la maladie de Parkinson. L'avenir du groupe est donc menacé. A la veille de leur 25e anniversaire, le Quatuor va exploser. Le couple formé par deux violonistes se déchire et va se séparer, le quatrième compère va prendre la fille du couple comme maîtresse malgré la différence d'âge. Toute leur vie artistique part en vrille : jalousies, rancœurs, amertumes s'affirment et se développent dans leur cohabitation musicale. Leur vingt-cinq ans d'amitié et d'amour se fragilise au détriment de leur profonde vocation artistique. Le réalisateur met en scène la passion humaine sous le masque de la perfection, de l'idéal que représente l'interprétation musicale, une école absolue de discipline et de travail au détriment de l'épanouissement personnel. Chacun lutte pour sa survie : le créateur du Quatuor en proie au deuil (il a perdu sa femme, mezzo-soprano) et à la maladie, le premier violon trop perfectionniste et dépourvu de sentiment, le deuxième violon, jaloux de son collègue, sa femme partagée entre son amour pour son mari et son désir pour son collègue. Comme j'ai vraiment un goût immodéré pour la musique classique, j'ai vraiment apprécié ce film, traditionnel dans sa forme mais passionnant dans la mise en scène des personnages, passionnés par leur art jusqu'au sacrifice de leur propre vie... A voir si vous aimez le monde fascinant de la musique classique.