mardi 23 septembre 2014

La Toscane, 4

Florence (Firenze) mérite deux bonnes journées, mais en septembre, c'est encore la haute saison et j'ai tout de suite remarqué la présence "massive" de touristes du monde entier, en particulier du Japon (?). Malgré la fièvre dégagée par ces "visiteurs-consommateurs", fort sympathiques au demeurant, et fort importants pour l'économie de la ville,  j'ai trouvé mon rythme de croisière dès que je me suis éloignée du Duomo, de la place de la Seigneurie et du Ponte Vecchio... Comme à Venise, dès que l'on quitte la place San Marco, on peut respirer un peu plus librement. Je sais que je fais partie de cette masse de curieux avides et boulimiques mais je suis vite découragée quand il faut attendre des heures pour pénétrer dans un musée... J'ai donc eu une chance inouïe quand je suis rentrée aux Offices, munie de ma Firenze Card malgré la file d'attente. A l'intérieur, des grappes de touristes devant le Botticelli et puis, en les contournant, on peut déambuler dans les salles pour retrouver les peintres que j'aime : Le Caravage, Uccelo, Rembrandt, Le Greco, Goya, Raphaël, etc. Ces grands musées sont tout de même difficilement accessibles et admirer ces œuvres d'art dans le calme et dans la quiétude relève de l'exploit. J'ai préféré m'éloigner du centre pour visiter d'autres lieux moins fréquentés et j'ai vu une merveille que j'avais raté il y a 25 ans. Il s'agit du couvent de San Marco, fondé au XIIIe siècle. Le peintre Fra Angelico et ses élèves, illuminés par leur foi, ont décoré les cellules des moines, et on y trouve aussi la célèbre Annonciation, réalisée en 1440. Le musée n'était pas encore investi par les cars et quand je suis partie, j'ai croisé des compatriotes en file indienne... J'ai discuté avec une employée de l'office du tourisme qui me conseillait de revenir... en novembre ! En deux jours, j'ai aussi visité encore un musée archéologique complétement désert (!?), quelques églises, les bords de l'Arno, le Palais Pitti et ses jardins du Boboli. Pour terminer ma balade florentine, j'ai découvert la bibliothèque Laurentienne située dans l'église San Lorenzo. Michel Ange a dessiné les lutrins et le plafond et ce lieu respire l'étude, la concentration et la connaissance. J'ai eu la chance de voir une exposition sur des incunables-bestiaires avec de très belles illustrations. Une de mes meilleures visites. Je conseille donc d'éviter la haute saison (d'avril à octobre) pour visiter ces grandes cités italiennes... Stendhal qui a profondément aimé Florence serait quand même étonné de voir son Duomo aussi investi par ces milliers de pèlerins déguisés d'une drôle de manière avec leur appareil photo en bandoulière et leur tablette numérique...