mardi 16 novembre 2010

Absence

Je n'ai rien écrit depuis le 28 septembre pour des raisons terriblement tristes car j'ai vécu quelques semaines auprès de ma mère qui a quitté ce monde après une maladie, le cancer, nouvelle peste moderne qui, heureusement, peut être éradiquée, mais pour ma mère très âgée, c'était trop tard et il ne fut pas possible de la sauver. Dans ce contexte éprouvant, on ne peut pas écrire, ni se concentrer, ni avoir des idées. La perte essentielle des parents (mon père a disparu en 1998) est un traumatisme profond, un tremblement de l'être car on perd aussi avec eux son enfance, sa jeunesse, tous les moments partagés en famille et cet amour souvent inconditionnel des parents pour leurs enfants. Leur présence nous servait de "bouclier" et là, on se sent orphelin et perdu. Je pense à mes frères et à ma soeur avec qui, dorénavant, je partagerai les souvenirs de nos parents.
Le temps atténuera certainement le chagrin, mais ce chagrin particulier se greffe dans le coeur comme une écharde qui gêne la respiration quand on pense à la vie d'avant la perte définitive.
Ce mois de novembre réputé dépressif a tenu sa promesse et s'est transformé en épreuve douloureuse. Malgré la tristesse et le deuil, je reprends l'écriture pour partager mes découvertes considérant ce retour comme un hommage à mes chers disparus.