vendredi 27 mai 2016

La chasse aux trésors

Hier après-midi, j'ai vécu au rythme des livres. J'ai commencé par rendre et emprunter des documents à la Médiathèque de Chambéry. J'aime flâner pendant un bon moment du secteur romans à l'espace audiovisuel en passant par les Beaux-arts et la philosophie. Je butine dans les rayons et parfois je trouve des trésors cachés : un CD de lieder de Schumann, un opéra d'Haendel, un vieux film de Visconti, un livre sur la peinture romaine, un autre sur les portraits du Fayoun. Quand je fais une bonne récolte, je me sens comme un jardinier qui ramasse des tomates ou des roses... Ensuite, j'avais repéré un événement qui m'intéressait particulièrement : un salon de livres d'occasion, organisé par Amnesty International à la chapelle de Vaugelas. Quand je suis rentrée dans la salle, des milliers de livres de toutes sortes s'étalaient sur des tables et dans des casiers. J'ai senti monter ma fébrilité en m'adonnant à ma passion : trouver des pépites d'or sous forme d'imprimés. En farfouillant méthodiquement les tables et les casiers, j'ai trouvé un Robert Morel (Célébration du vin) qui va compléter ma collection de cet éditeur provençal. J'ai pris des "Terre Humaine", celle de "Praga magica" et celle de Jacques Lacarrière, "L'été grec", un ouvrage de Finkielkraut, "Nous autres modernes", un autre de Claudio Magris, "Microcosmes" et le 10/18 d'Irme Kertész, "Un être sans destin". Des centaines de livres de poche couvraient la moitié des tables et  avec un euro, on  pouvait en acheter trois... Je me suis dirigée vers les ouvrages scolaires et j'ai soulevé des dictionnaires et des manuels quand j'ai aperçu une "grammaire grecque complète" de Riemann et Goelzer, édité en 1933 chez Armand Colin, un Assimil du grec ancien et un sur les "Mythes grecs". Je les ai saisis avec gourmandise et avant de partir, la chance m'accompagnait, car vers l'accueil où j'allais régler ma note, j'ai vu un Mazenod que j'avais l'intention d'acquérir, "L'art grec", un ouvrage indispensable pour connaître en profondeur l'Antiquité. Cet ouvrage de luxe n'est pas à la portée de toutes les bourses comme toute la collection de cette maison d'éditions. Cette édition de 1972 que j'ai acquis pour une somme plus que raisonnable m'attendait dans la chapelle comme un signe des dieux (grecs) que j'aime beaucoup ! Je le signalais dès mon titre du billet : je suis retournée dans un esprit d'enfance avec cette chasse aux trésors, ces trésors, synonymes de livres, bien évidemment... La bouquinerie d'Amnesty se termine demain : il doit rester encore quelques livres qui espèrent être adoptés par de nouveaux propriétaires heureux... Et merci aux donateurs(trices) dont certains n'ont pas hésité à offrir des ouvrages passionnants.