vendredi 8 avril 2016

Retour de Naples, 1

Dès que j'ai mis les pieds à l'aéroport de Naples, une vague de chaleur douce et ensoleillée m'a accompagnée du jeudi 31 mars au jeudi suivant. Il faut bien trois bonnes journées pour découvrir l'essentiel à Naples et 3 jours pour aller sur l'ïle de Procida, Herculanum, Pompéi et Paestum. J'ai eu de la chance de voir Naples et ses environs baignés d'une lumière éclatante en ce début du mois d'avril. J'ai vite rangé ma veste et je me suis baladée pratiquement en tee-shirt... Mes premières impressions ont conforté les images que j'avais forgées dans ma tête avant de partir. Des immeubles de couleurs chaudes dont le rouge et le jaune dominent, des boulevards alignant des églises, des palais, des immeubles de toutes sortes, du plus luxueux aux plus délabrés, et dans cet espace saturé, des piétons, des scooters, des motos, des voitures, des taxis, des bus envahissent les rues. Heureusement, il existe des zones piétonnes nombreuses pour retrouver un certain calme dans les ruelles sombres et étroites où le linge tente de sécher au dessus des passants innombrables. Des échoppes-bazars, des fruits et des légumes sur des tréteaux éclatent de couleurs et de saveurs. J'ai capté une quantité de bruits : des cris en italien (quelle langue formidable), des airs de musique partout, des klaxons incessants, des discussions orageuses, des sons de cloches. J'ai suivi du regard les passants : des jeunes à la mode "napolitaine", des vieilles dames chamarrées, des hommes d'affaires affairés, des sans-domiciles fixes fatigués, des vendeurs africains apeurés avec leurs sacs de contrefaçon, des jeunes femmes d'une élégance frappante, des touristes en grappe avec leur guide à drapeau, des scolaires dans les musées, des petits garçons jouant au football dans la rue... En fait, des Napolitains d'une gentillesse incroyable, dont la palme revient au gardien de l'immeuble toujours souriant et affable. Il fallait introduire une pièce de vingt centimes dans un compteur qui déclenchait la montée de l'ascenseur et ces pièces accumulées devaient constituer une partie de son salaire.  Dans les transports publics, dans les institutions culturelles, dans les boutiques, les restaurants, toujours la même bonne humeur... Une attitude  pleine de sollicitude tellement rare aujourd'hui que j'avais l'impression de vivre sur une autre planète. Je vais donc consacrer quelques billets à Naples et à mes découvertes à l'extérieur. Cette ville foisonnante et colorée a pris le caractère de son tout puissant voisin, le Vésuve dont les laves avaient englouti Pompéi et de ces laves, l'esprit napolitain a aspiré sa chaleur humaine et sa vitalité anarchique. Une escapade réussie et riche de sensations, de paysages, de couleurs, de goûts et de sons... Naples m'a offert son plus beau visage malgré sa réputation de saleté (tant pis pour les obsessionnels de l'hygiène) et de délinquance (aucun incident à déplorer et un sentiment de sécurité que je n'éprouve pas dans ma propre ville). L'adage "Voir Naples et mourir" m'a confirmée que cette ville sacrée (plus de 500 églises) est une sacrée ville !