mercredi 6 septembre 2017

Une rencontre sauvage au lac du Bourget

Je reviens de la Côte basque où j'ai arpenté pendant une semaine les belles plages de la Chambre d'amour à Anglet jusqu'à Biarritz. Les vagues océanes me fouettent l'esprit tellement j'aime plonger mes yeux dans ses mouvements incessants jusqu'au déroulement final sur le sable fin. Je me suis baignée et j'ai même reçu sur ma nuque quelques coups de massue qui m'ont un peu sonnée... Mais, je ne m'aventure jamais très loin de peur de me laisser emporter par le courant. Ma nage tranquille m'interdit d'affronter les vagues et je n'ai aucun goût des exploits sportifs. En plus, pour se baigner sans danger, je respecte les indications des drapeaux et je ne me hasarde pas hors des limites surveillées. La présence des surveillants me rassure. En septembre, les quelques baignades à la Chambre d'amour m'ont offert des réserves d'énergie pour tout l'hiver. Quand mon avion s'envole et que j'aperçois l'océan au loin, j'éprouve un pincement au cœur. Mais quand je reviens à Chambéry,  la croix du Nivolet, le Revard, la Chartreuse et Belledonne s'offrent à mon regard avec toute leur beauté. Ces paysages de Savoie remplacent mes paysages marins, car au fond, je n'ai pas quitté la nature, le belle nature à fort caractère. Cet après-midi, j'éprouvais une certaine nostalgie pour le bleu, le bleu de l'océan, un bleu-vert-gris et j'ai retrouvé cette palette de couleurs au lac du Bourget. Je suis arrivée aux Mottets, un espace trop aménagé à mon goût (les barbecues gâchent le paysage...), mais je passe vite pour me diriger sur la "plage" rendue à son usage normal : un lieu paisible de promenade où les bruits des voitures ne polluent pas l'atmosphère. Dans le silence retrouvé après l'été, j'aime observer les cygnes, les poules d'eau, les canards et soudain, en levant mon regard, j'ai aperçu un héron blanc sur une branche d'un arbre dénudé, situé dans la roselière. Cette vision exceptionnelle d'un héron (ou une aigrette) au sommet d'un arbre m'a laissée sans voix tant cette rencontre inopinée me ravissait. L'oiseau est resté cinq minutes à observer le lac et a pris son envol, sentant ma présence. J'ai poursuivi ma balade avec cette belle image dans ma tête et je me suis dis : j'ai quitté ma côte basque avec regret mais j'ai retrouvé auprès du lac du Bourget, ce sentiment océanique face au bleu du lac et à ce héron perché. L'océan excite toujours mon esprit, le lac l'apaise. Un bel équilibre au fond !