mardi 16 août 2016

Rubrique Séries

L'été est une période propice à la lecture si on supprime de son programme, les randonnées en montagne (trop dur), les plages bondées et bruyantes (trop chaud). Je préfère dans ma grande sagesse rester chez moi et fuir tous les lieux touristiques. Même le lac du Bourget attendra ma visite à l'automne... Je m'adonne donc à la lecture toute la journée et le soir, je me laisse surprendre par les séries. J'ai terminé deux saisons d'une série américaine atypique, "The Leftovers", une pépite télévisuelle à ne manquer sous aucun prétexte. L'histoire démarre dans une certaine angoisse : le 14 octobre, 2% de la population mondiale disparaît mystérieusement de la surface de la terre. Ces "disparus" appartiennent à toutes les catégories sociales, à tous les âges et aux deux sexes. Les familles, victimes de la disparition de leurs proches, se désespèrent et ne reçoivent aucune explication à ce phénomène énigmatique. Trois ans plus tard, la vie quotidienne reprend son cours dans une petite ville, Mapleton, près de New York. Dans la saison 1, la population vit traumatisée après tous ces événements tragiques. Le chef de la police locale, Kevin Garvey essaie de contenir les affrontements entre les habitants de Mapleton et les membres d'une secte dont les membres sont habillés en blanc, fument sans arrêt et ne parlent plus. Ils notent sur un carnet les paroles à se transmettre. La femme du policier intègre ce groupe sectaire au grand désespoir de son mari. Ces hommes et ces femmes en blanc refusent d'oublier les disparus et veulent culpabiliser ceux qui désirent vivre comme avant, cet avant qui n'existe plus après la catastrophe. Cette série pose des questions philosophiques et sociétales : comment réagir face à un cataclysme semblable ? Faut-il oublier et rebondir ? Que représente cette secte omniprésente dans la vie des résilients ? Les  réponses jailliront au cours des épisodes... Il ne faut pas oublier la musique, les acteurs superbes dont Justin Théroux, les décors et le scénario très original, tiré d'un roman de Tim Perrota. Cette série n'est pas sur les listes des meilleures séries américaines. Pourtant, elle mériterait une première place dans la catégorie "originalité et singularité"...