mardi 9 avril 2013

Atelier lecture, première partie

Je préfère utiliser le mot atelier au lieu de club, pour la séance qui s'est tenue aujourd'hui entre 14h et 16h à la maison des associations (AQCV) de Chambéry. L'atelier est un terme plus approprié, plus simple, un lieu collectif où la notion de travail se confond avec la notion de loisir. Le club est un terme très "masculin", se réfèrant aux clubs anglais réservés aux hommes, seulement à ces messieurs qui sirotent du cognac en fumant un cigare (quand c'était permis). Je vois l'atelier comme un lieu féminin, un atelier de confection, de couture, de cuisine, et la lecture ressemble à des travaux d'aiguille, de broderie avec des moments de conversation sur tout et sur rien et surtout, des moments de partage dans une ambiance conviviale et détendue. Cet après-midi, nous étions une bonne dizaine pour parler de livres récents, éclectiques et surprenants. Le première partie de l'atelier concernait les coups de cœur. Sylvie-Anne a évoqué un écrivain peu connu, Paul Gadenne, et son livre "Baleine", un histoire d'un couple face à l'échouage d'une baleine, récit délicat, très bien écrit, une fable philosophique. Geneviève nous a communiqué son enthousiasme pour le dernier Quignard, "Les solidarités mystérieuses", un roman écrit avec une économie de mots, un style dépouillé, des descriptions de paysage, un portrait magnifique d'une femme éperdue d'amour. Régine nous a parlé d'un livre déjà mentionné dans l'atelier, "Les chaussures italiennes" de Mankell. Avec un résumé très précis et des extraits brefs de lecture à voix haute, Régine nous a donné envie de le lire ou relire ce très beau roman. Sylvie a vraiment aimé "Bon rétablissement" de Marie Sabine Roger, l'histoire d'un octogénaire, hospitalisé et racontant son séjour dans ce livre frais, humain, plein de réflexions sur le milieu des soignants et des malades. Annette a choisi un roman écrit en 1974 de Pascal Laîné, "La Dentellière", portrait d'une femme silencieuse, issue d'un milieu modeste, qui ne peut pas parler de ses émotions, de son vécu par défaut de langage. A relire pour la prose lumineuse de Pascal Laîné. Mylène nous a étonnées en citant "Le lion" de Joseph Kessel, un de ses livres préférés. Evelyne a beaucoup apprécié "Eux sur la photo" d'Hélène Gestern, histoire d'un secret de famille, très bien ficelé. Danièle a évoqué brièvement "Mondo" de Le Clezio et Line a terminé la première partie de l'atelier avec "Accabadora" de Michele Murgia. Des idées de lecture à foison ! Jeudi, je parlerai des livres "imposés" tirés au sort.