dimanche 27 mai 2018

Copenhague, 2

Pour se balader à Copenhague, la marche convient très bien pour découvrir la ville. Mais, il existe aussi le vélo, les bus, les taxis (trop chers) et les bateaux-bus. Maîtriser le monde des transports urbains, c'est déjà participer à la vie danoise. Quand j'aperçois les "touristes" dans leur bus colorié, je me dis que ces visiteurs ne prennent vraiment aucun risque, prisonniers dans leur bulle protectrice. J'aime bien monter dans un bus, prendre le train, le métro et rencontrer des Danois dans leur quotidien. Ainsi, j'ai pris un bateau bus (waterbus) pour découvrir les rives de la ville. Copenhague (port des marchands) possède quatre cents îles et sa situation entre la Mer baltique et la Mer du Nord lui donne un charme irrésistible. J'ai ainsi parcouru à deux reprises le détroit d'Oresund et j'ai humé l'air marin avec délectation sous un ciel d'un bleu grec. Le bateau bus passe d'une rive à l'autre et permet de voir les édifices les plus emblématiques de la ville : le Diamant noir, extension extraordinaire de la Bibliothèque royale, l'Opéra, tout en verre et en feuille d'or, le quai Larsens, les clochers, les places, et au loin, une rangée d'éoliennes qui prouvent l'engagement du pays pour les énergies renouvelables. Je découvre au fil de l'eau les maisons colorées, les pontons en bois, les passerelles entre les canaux, les anciens entrepôts en brique, les baigneurs audacieux. Ce spectacle permanent fait partie du charme total de Copenhague. Et quand je quitte le bateau, je ne vois aucune bousculade à cause de la politesse et de la civilité des Danois. Je ressentais le sentiment naturel d'un pays apaisé et apaisant. J'ai quand même succombé à une coutume touristique : voir la célébrissime Petite Sirène (Den Lille Havfrue), symbole de l'amour perdu, d'après le conte d'Andersen. Cette sculpture modeste attire les selfies et les photos souvenirs. Le lundi après-midi, jour férié de la Pentecôte, j'ai traversé la place Amalienborg, quasi déserte, où se trouve la résidence de la reine Margrethe. Quatre palais du XVIIIe se font face et offrent un ensemble architectural somptueux. Deux gardes nationaux impassibles surveillent avec solennité les entrées du Palais royal. Un marathon "royal" avait lieu ce soir là et réunissait plus de soixante dix mille participants. Cette capitale scandinave respire un air ambiant d'une douceur particulière.