mercredi 13 avril 2016

Retour de Naples, 4

J'ai quitté Naples à trois occasions pour découvrir Procida, Herculanum et Pompéi, Paestum. J'ai voulu aller sur la mer pour respirer son odeur salée et bleutée... J'ai choisi la petite île de Procida, la plus proche de Naples. J'ai pensé à Elsa Morante, une écrivaine géniale que j'ai lue dans les années 70-80 en particulier "La Storia", immense roman sur la guerre en Italie vécue par une femme-courage. Elle a aussi situé "L'Ile d'Arturo" à Procida. Lamartine s'est inspiré du cadre de Procida dans son roman, "Graziella", la jeune et jolie fille d'un pêcheur pauvre dont il s'éprit. Dès que j'ai aperçu le rivage et le port, j'ai vite saisi que le tourisme de masse n'avait pas abîmé le site car il y avait peu de monde malgré un grand soleil de printemps. Après trois jours tumultueux à Naples, ma petite halte sur cet île m'a procuré un repos salutaire. J'ai voulu découvrir un autre partie de l'île et quand je suis montée dans le seul minibus du port pour visiter le village le plus proche, le conducteur a démarré comme une bombe et a conduit comme un fou à travers les ruelles étroites des villages. Je me suis accrochée au siège pour ne pas tomber (évidemment, aucune ceinture de sécurité n'est obligatoire)... Un fou rire et le bus m'ont bien secouée jusqu'au retour au port d'attache. Après un succulent repas, pris au bord de la mer et une promenade sur une plage noire et déserte, j'ai repris un ferry pour Naples en me mêlant aux Italiens qui revenaient sur le continent pour travailler. Entre les mouettes, les ferries, les falaises fantomatiques à l'Est de Naples, le retour dans la baie m'a semblé très court. J'ai fini ma journée au théâtre San Carlo en compagnie de mon cher Schubert... Nature et Culture font décidément bon ménage du côté de la Campanie.