lundi 16 janvier 2012

Rubrique cinéma

Et voilà un troisième film vu en janvier, "Une meilleure vie" de Cédric Kahn. La revue Transfuge offre un dossier sur ce réalisateur français, talentueux et inégal dans ses succès. La revue a plutôt la critique exigeante et féroce. Elle adoube "Une meilleure vie", ce qui est un gage de qualité. Le sujet central du film concerne, une fois de plus dans le cinéma français, le surendettement d'un couple, un jeune cuisinier et une serveuse de bar, qui décident de se lancer dans un projet "utopique" de restaurant au bord d'un lac. Ce restaurant abandonné est à vendre et ils décident de l'acquérir et d'entreprendre des travaux. Mais la note commence à les plomber malgré l'accord inconscient de la banque. Une visite d'experts va compromettre ce beau projet car il faut investir encore vingt mille euros pour mettre le restaurant en conformité. Les ennuis pleuvent dans leur vie et malgré toute leur énergie, ils se séparent. Elle va s'expatrier au Canada pour gagner de l'argent et ne donne plus de nouvelles. Lui s'occupe du fils abandonné et apprend à devenir père. Le héros du film subit une précarité et une misère avec une grande dignité. Le beau-père et le garçon échappent à leurs propriétaires profiteurs et s'embarquent au Canada pour retrouver la femme de leur vie. Ce film social, réaliste et classique dans sa forme montre le rôle néfaste des banques, la naïveté des emprunteurs imprudents, la spirale infernale des dettes, la solitude des sans-grades, des travailleurs galériens qui ne peuvent pas s'en sortir sans aides. La fin un peu optimiste du film apporte une lueur d'espoir, hors de France ?